• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

L’énigmatique Monsieur D

Bien qu’il était quelque peu coincé et avait le sourire figé, Duval a réussi là où il n’a pas démérité lors de ses précédents discours budgétaires : il a encore une fois joué au funambule sans pour autant chuter, même si parfois il en donnait l’impression.

D’un côté, il propose carrément la création d’autres piliers (aviation hub, marine services hub, petroleum hub, African strategy) et de l’autre, son discours contient une série de mesures plutôt positives aux yeux de la population : augmentation de la pension de vieillesse, allocation mensuelle pour 8,000 familles qui touchent moins de Rs 6 200, exemption de la TVA pour une première construction ne dépassant pas Rs 2,5 millions, abolition des droits de douane sur plusieurs produits : thé, épices, sel, huile avec aussi la possibilité de faire l’acquisition d’un terrain à bail à Rs 2000.
Il est clair qu’avec ses 302 mesures, Duval a mis toutes les chances de son côté pour tenter de satisfaire un plus grand nombre de citoyens (et il l’a dit : personne n’a été oublié dans cet exercice) même si certaines décisions ne font pas nécessairement l’unanimité, à l’instar de l’augmentation d’une roupie par litre d’essence et de diesel, dont le but est de financer le renouvellement de 200 bus par les compagnies de transport.
Mais dans l’ensemble, à part les critiques acerbes de l’opposition, de quelques syndicalistes et d’une poignée d’observateurs, le citoyen lambda ne réclamera pas sa tête. À moins que l’an prochain, l’on découvre que tous les hubs annoncés n’étaient que des effets d’annonce, que les tablettes tactiles relevaient de promesses virtuelles et que le
9-year schooling, (à ce sujet le leader de l’opposition a entièrement raison, le projet étant trop sérieux pour que la population se contente d’un ‘bientôt’) n’était que théorique, même si l’on imagine que cette réforme éducative est un vaste chantier. Mais, jusqu’ici, si Duval a des intentions louables, il ne dit pas comment il les mettra en œuvre.
Tout comme il ne donne pas d’information supplémentaire sur la télé privée à venir, mais privée d’infos. Voilà une annonce qui a plutôt permis à l’opposition de tenter d’élargir la brèche dans le mur déjà fissuré de l’alliance gouvernementale. Bérenger a imputé cette mesure à Ramgoolam qui l’aurait imposée à Duval. L’opposition continuera à en faire ses choux gras. Comme en témoigne la louche supplémentaire lors de la conférence de presse mauve hier.
C’est dire que c’est sur l’échiquier politique que tous les regards se tournent désormais. Si l’on prête foi au froid apparent entre le Premier ministre et son ministre des Finances vendredi dernier, si l’on revient sur la conférence de presse de Bérenger à la veille de la présentation du Budget qui a réaffirmé qu’il n’y aura pas d’alliance avec le Parti travailliste, (le PM n’a pas manqué de lui répondre vendredi dernier, en affirmant qu’il ne pourra pas travailler avec cette opposition «palabre»), si l’on met en perspective ces «traîtres et ces Judas» que Ramgoolam a dénoncés récemment, si l’on en croit certaines rumeurs qui accréditent des rencontres orange-bleu, alors la présentation du Budget qui, en sus survient après le départ d’Ali Mansoor et l’arrivée de Dev Manraj, nous aura donné à lire certains signes susceptibles de créer quelques futures brises. D’où peut-être l’empressement du Premier ministre à vouloir s’attribuer la paternité de plusieurs mesures populaires. Au cas où les législatives surviendraient plus tôt que prévu ?

Archive: