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Le cri du cœur de Jeev Bausram

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Jeev Bausram

Il est tombé de haut. Et depuis il n’arrive plus à se relever. Jeev Bausram (photo), 34 ans, devait se marier dans quelques mois.

D’ailleurs, il venait de commencer la construction de sa maison. Il avait aussi commencé une nouvelle vie professionnelle. 2013 était une belle année pour le jeune homme. Et 2014 s’apprêtait à être magnifique : «Mon mariage était prévu pour le mois de décembre», confie le jeune homme. Néanmoins, depuis deux mois rien ne va plus. Le 8 septembre, Jeev s’est blessé lors d’un match de football, lors de la compétition inter-villages organisée par le District Council de Pamplemousses.

En une fraction de seconde, son monde a basculé : «J’ai presque perdu connaissance», confie le joueur de l’équipe de Fond-du-Sac. La douleur est atroce. Mais malheureusement, allègue-t-il, il n’y avait ni équipe de first aiders ni ambulance du SAMU sur les lieux de la rencontre sportive. C’est à bord d’un 4x4 qu’il est transporté à l’hôpital où il apprend que son tibia s’est brisé en deux : «Je ne peux plus bouger. Et ce sera le cas pendant six mois.» Six mois sans travail (comme il venait de débuter dans son entreprise cette dernière ne l’a pas retenu). Six mois sans pouvoir rembourser ses dettes. Six mois sans aide des autorités. Six mois d’enfer.

Du coup, la souffrance et la tristesse (ses chances de pouvoir rejouer au foot sont très minimes) font partie de son quotidien. Pire, la dépression le guette. Car pour boucler ses fins de mois, c’est la galère : «J’ai un emprunt et j’ai des dettes envers les magasins…Tout cet argent servait à la construction. Maintenant je ne sais plus quoi faire.» Pour s’en sortir, il emprunte. Encore et encore. Mais que peut-il faire d’autre, se demande-t-il ? Rien ne va plus : «Ma mère est pensionnaire. Nous n’avons

que sa pension pour vivre. Pour survivre devrais-je dire !»

Pour lui venir en aide, il s’est tourné vers la Sécurité sociale et il obtient Rs 2 075 par mois. Mais cela ne suffit pas. Alors il ne peut cacher son amertume : «Le District Council devrait me donner une compensation», déclare-t-il. Et c’est ce qu’il demande : que les autorités lui viennent en aide, assument leurs responsabilités : «On pratique un sport, on participe à la vie du village mais quand on a un problème, on est oublié. Ce n’est pas normal.» Il espère, que son cri du cœur sera enfin entendu…

Le président du conseil de district :

«Il y avait des «first aiders»»

Ranjiv Woochit n’en démord pas ! Selon le président du District Council de Pamplemousses, toutes les mesures avaient été prises afin de s’assurer que les joueurs aient un traitement adéquat en cas de pépin : «Je ne sais pas pourquoi il vient dire de telles faussetés. Le District Council a organisé cet événement et n’a rien laissé au hasard. Il y avait des «first aiders» sur place et un 4x4 avait été spécialement réquisitionné en cas de problème.»

D’ailleurs, explique-t-il, tous les joueurs étaient assurés : «Nous avions contracté une assurance. Mais comme le jeune homme en question a été transporté à l’hôpital et que le traitement est gratuit, on ne pouvait rien réclamer. De plus, il n’y a pas de paralysie partielle ou totale. Si c’était le cas, l’assurance aurait déboursé une certaine somme.» Néanmoins, pour montrer leur générosité et leur compréhension, les membres du conseil de district se sont réunis et ont voté pour qu’une somme de Rs 5 000 soit remise au jeune homme, confie Ranjiv Woochit.

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