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Sa vie en 107 ans

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Aleefa entourée de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants.

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Elle est l’une des personnes les plus âgées de l’île. Aleefa Mungar vient tout juste de fêter ses 107 ans le 6 novembre. Rencontre avec cette centenaire qui habite Triolet, entourée de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Vivre mieux, vivre vieux, dit l’adage. Ainsi pourrait se définir la vie d’Aleefa Mungar. Du haut de ses 107 ans, la veille dame jouit d’une parfaite santé. Soormah Mungar, sa benjamine, raconte que sa maman n’a jamais souffert de diabète où d’autres problèmes de santé. Originaire de Triolet, Aleefa ne porte pas de lunettes et arrive toujours à s’asseoir. Vivant entourée de sa famille, c’est Soormah qui s’occupe d’elle. Chaque matin elle lui donne ses céréales et le soir la centenaire prend un peu de lait et une cuillère de miel. «Maman aime aussi manger beaucoup de fruits notamment la banane, la papaye et le raisin. Mais il faut les couper en morceaux avant de les lui donner», raconte sa fille. Par moments les belles-sœurs de cette dernière lui viennent en aide, que ce soit pour préparer le repas d’Aleefa ou pour lui donner son bain.

Pour Aleefa, qui s’est mariée à l’âge de 14 ans, la vie n’a pas toujours était simple. Mère de 8 enfants, elle a dû veiller sur eux et aider son mari qui tantôt était tailleur, tantôt planteur de légumes et de tabac. D’ailleurs, Noudine Mungar, le seul fils d’Aleefa qui est toujours en vie, se souvient des moments qu’il passait en compagnie de sa maman. «Presque tous les jours j’accompagnais mes parents à la plantation qui se trouvait dans les environs de Solitude. On marchait au moins cinq mille car il n’y avait pas de transport à cette époque». De plus Noudine se rappelle le jour où leur maison en paille avait pris feu : «On devait nous-mêmes aller chercher de la paille dans la plantation pour reconstruire la maison».

Allongée sur un lit, Aleefa reçoit beaucoup de visites. «Ma mère est très connue dans le village, et plusieurs personnes de différentes communautés viennent souvent lui rendre visite pour s’enquérir de son état de santé. Il y a même un pandit qui vient lui donner sa bénédiction», souligne Noudine Mungar. Et même si la centenaire arrive difficilement à prononcer des mots, elle comprend néanmoins tout ce que lui disent ses visiteurs. Ses petit-enfants et ses arrière-petits-enfants qui habitent la même cour viennent de temps à autre passer un petit moment avec elle.

Celle qui compte environ 60 petits-enfants et une vingtaine d’arrière-petits-enfants, a perdu son mari, lors d’un pèlerinage à La Mecque, il y a un peu plus de trente ans. Et aujourd’hui encore, pour le peu de fois qu’elle s’exprime, la centenaire répète sans cesse qu’elle aussi ira un jour sur ce lieu sacré.

CA

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