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Fête des morts : dans les souvenirs des proches décédés

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Fabrice Nullacouttee raconte ses souvenirs avec sa meilleure amie, Mélissa, décédée en janvier dernier.

Comme chaque année, les 1er et 2 novembre, les cimetières seront pris d’assaut par ceux qui iront fleurir les tombes de leurs proches. C’est une façon pour beaucoup de ne pas oublier ceux qui sont partis…

Sur une photo : un visage. Un sourire. Un cliché qui a immortalisé à jamais un moment heureux. Le souvenir d’une personne qui n’est plus là physiquement, qui s’en est allée pour ne jamais revenir. Mais pour ceux qui restent, c’est souvent en se réfugiant dans les souvenirs heureux, en conservant précieusement ces photos et autres objets ayant appartenu à leurs proches décédés, que beaucoup arrivent à remonter la pente malgré la douleur.

Comme chaque année, avec la fête de La Toussaint et celle des morts célébrées les 1er et 2 novembre, beaucoup de Mauriciens ne rateront pas l’occasion d’aller fleurir les tombes de leurs chers disparus, en hommage à ces êtres qui bien qu’ils ne soient pas là physiquement, continuent à habiter leur cœur.

C’est le cas de Christophe Laval, 35 ans. Dans son cœur, il a conservé précieusement tous ces moments privilégiés, tous ces instants de bonheur qu’il a vécus avec ses parents : sa mère et son père qu’il a perdus à quelques années d’intervalle.

«Mon père s’appelait Jacques. Il est décédé des suites d’une thrombose à l’âge de 62 ans. J’avais 23 ans et c’est arrivé deux jours avant le mariage de mon frère aîné», nous raconte-t-il. Comme tous ceux qui perdent subitement un membre de leur famille, il est passé par tous les sentiments : le choc, le désarroi, la tristesse. Puis, il a fallu panser ses blessures : «Heureusement que j’avais ma maman à mes côtés dans ces moments douloureux.» Car, selon lui, le travail d’acceptation, c’est avant tout ne jamais oublier la personne qui est partie. Mais cinq ans plus tard, alors qu’il avait 28 ans, la mort devait à nouveau frapper sa famille : «C’était en 2006 et cette fois-ci, c’est ma mère Marie-Rose qui me quittait après un arrêt respiratoire.»

Et comme pour son père, il devait à nouveau passer par les pleurs avant de pouvoir à nouveau faire son deuil : «J’avais perdu le goût de vivre mais après, j’ai appris à faire face.» Pour lui, le tout est d’avoir la foi. Avec le temps, Christophe a appris à accepter car pour lui, ses parents ne sont jamais loin et sont toujours au coeur de tout ce qu’il fait. Et chaque 2 novembre, il commence toujours sa journée en allant au cimetière : «Je leur apporte des fleurs... »

Comme Christophe, Fabrice Nullacoottee a connu le choc et la tristesse avant de pouvoir accepter que sa meilleure amie Mélissa l’avait quitté pour toujours : «Elle avait 28 ans lorsqu’elle est décédée, emportée par un cancer des os. C’est une partie de moi qui s’en est allée avec elle. Nos rires, nos moments de partage et nos confidences me manquent beaucoup.»

Il avait à peine commencé à accepter cette séparation que Fabrice devait encore une fois être confronté à une autre perte : «J’ai perdu ma grand-mère deux mois plus tard. Elle avait une place importante dans ma vie. Grâce à elle, j’ai grandi dans la foi.» Et c’est grâce à cet enseignement que Fabrice a compris quelque chose de très important : «Que l’amour est plus fort que la mort… »

Mauriciens d’ailleurs : à l’heure d’Halloween

Brrr… ambiance d’Halloween. Quand les sorcières, zombies et autres monstres d’épouvante sont de sortie. La nuit de toutes les horreurs… Si la fête du 31 octobre a commencé depuis quelques années à envahir nos boîtes de nuit avec diverses soirées à thèmes où les déguisements sont de rigueur, dans d’autres pays, cette célébration est très populaire et est connue comme la fête des enfants.

À Dunkerque, dans le Nord de la France, par exemple, notre compatriote Margaret René, sait d’ores et déjà que

les rues de sa localité seront, la semaine prochaine, envahies par des personnages sortis tout droit d’un film d’épouvante. «Tout se passe à la tombée de la nuit quand les enfants et les parents sortent déguisés. Ils passent de maison en maison, toquent aux portes et demandent à avoir des bonbons, des fruits, et parfois même, de l’argent», nous explique celle qui pense à se déguiser en sorcière pour l’occasion. Après Dunkerque, cap sur Lille dans le Nord-Pas-de-Calais où un autre Mauricien, Mike Sinnapen, nous raconte l’ambiance dans sa ville d’adoption : «Ça se passe plus dans les boîtes de nuit…» Mais, cette année, suite à un défi lancé par son patron, il se retrouve à devoir penser à un déguisement car celui qui sera le plus original sera récompensé. «C’est pour moi un vrai casse-tête chinois. Et si je me déguisais en l’homme invisible», nous dit-il sur le ton de la plaisanterie. Si Mike préfère en rire, du côté de l’Australie, c’est du sérieux. Rajesh Dhunnoohchand, qui travaille dans l’aéroport de Perth, est déjà dans l’ambiance : «Sur mon lieu de travail, le restaurant Fresh Connection, les décors sont déjà de sortie…» Car, la nuit du 31 octobre au 1er novembre s’annonce très effrayante. Brrr !

En mémoire des saints

Pour l’église catholique, chaque 1er novembre est l’occasion de «rendre hommage à tous ces hommes et ces femmes qui ont emprunté un chemin de sainteté tout au long de leur vie terrestre. L’Église à travers la béatification et la canonisation de ces modèles de foi, reconnaît qu’ils sont de vrais témoins du Christ».

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