Poète, mais aussi bientôt romancier !
L’écrivain nous propose son premier recueil de poèmes en solo, intitulé Chant égaré au crépuscule. Suren Rampersad y parle de la nature mais aussi des sentiments enfouis, avec une plume qui rappelle autant Baudelaire que Jean Fanchette. Un recueil avec des poèmes écrits dans les années 90 et d’autres plus récents, dont ceux qui lui ont valu une mention au concours Pierre Renaud, initié par le quotidien l’express du groupe La Sentinelle. Notre interlocuteur travaille d’ailleurs comme réviseur pour 5-Plus dimanche.
Suren Rampersad, ex-cadre de la Sécurité sociale et père de trois filles, découvre la poésie alors qu’il est encore jeune. «J’ai écrit mon premier poème à l’âge de 15 ans. Il a été publié dans la revue Renouveau de Marie-Thérèse Sidonie. Cette passion pour la poésie a débuté, en fait, lorsque j’ai rencontré Jean-Georges Prosper. Son recueil Aubépine a fait grande impression sur moi. Tant et si bien que je m’étais juré moi aussi d’écrire de la poésie», confie-t-il.
Avec des mentors comme Verlaine, entre autres, Suren se lance dans l’écriture, tout en vivant son autre passion : le théâtre. Dans les années 70, il est membre du Théâtre de l’Action culturelle de l’océan Indien, dirigé par Denis Julien. Il joue dans les pièces Les femmes savantes
de Molière et Polyeucte de Corneille notamment.
Il n’abandonne pas la poésie pour autant, même s’il admet que se faire connaître n’est pas chose facile à Maurice : «Je dois avouer que le chemin pour se faire valoir, se faire publier et avoir un lectorat branché poésie est jalonné d’embûches. On préfère jeter son dévolu sur le roman. Dommage, il y a pas mal de poètes de valeur à Maurice. Je pense surtout à Yusuf Kadel et Jocelyn Siou.»
En parlant justement de roman, Suren confie qu’il planche actuellement sur un recueil de nouvelles et un plus long roman. Un vrai touche-à-tout littéraire !
Chant égaré au crépuscule est en vente dans les librairies de l’île.