• Il a été libéré sous caution après huit mois de détention préventive - Vishal Shibchurn : «Mo ena ankor bokou revelasion pour fer»
  • Le nouveau cabinet ministériel à la loupe - Kris Valaydon, observateur politique : «Le chantier est vaste pour le nouveau gouvernement...»
  • Des Junior Ministers «motivés»
  • Moi, ministre pour la première fois, je vais…
  • Au feu, les pompiers… sont enfin là !
  • Mare-Chicose en feu : le calvaire des villageois au bord de l'étouffement
  • 1ers Championnats d’Afrique d’air badminton : Maurice s’offre le bronze en équipe
  • Ruqayah B. Khayrattee met la femme en avant
  • Huawei Watch GT 5 Pro : du premium autour du poignet
  • Donald Trump, sa mission pour «sauver l’Amérique» et les «incertitudes»

La Zumba, mon plus beau défi

photos tony 5320.jpg

Il enseigne aussi l’Aqua Zumba, la Zumba Sentao, la Zumba Kids, la Zumba Toning et la Zumba Gold.

Giovanni Beto.jpg

Avec Beto Perez, l’inventeur du mouvement Zumba.

L’aventure a commencé il y a trois ans. Trois années de rencontres, de découvertes et de passion… Et le temps d’un cours mardi, l’instructeur n’a pas manqué de fêter comme il se doit cet anniversaire très spécial pour lui mais aussi pour tous les «Zumba lovers».

Avant c’était un jeune homme qui n’aimait pas du tout le sport. Mais qui, par la force des choses, s’était tourné vers les sports en salle pour contrôler son diabète, une maladie qu’il gère depuis l’âge de 13 ans. Il travaillait alors dans une entreprise de déco et menait tranquillement sa barque sans trop se poser de questions. Giovanni Ramos avait alors 30 ans et se laissait vivre au gré de ses envies. Mais ça, c’était avant !

Aujourd’hui, il a 33 ans et tout a changé. Le sport et lui, c’est maintenant une belle histoire d’amour. Le nom du jeune homme est d’ailleurs à jamais associé à la Zumba, qu’il a introduite à Maurice il y a tout juste trois ans. Ce, après qu’il eut découvert, par un heureux hasard, cette discipline dans une émission de télé-achat qui proposait des DVD de cours de Zumba à la vente. Giovanni n’avait alors jamais entendu parler de ce sport qui, à l’époque, était encore méconnu à Maurice.

Mais après plusieurs heures de pratique – en visionnant des clips sur YouTube – et de recherches sur Internet, l’évidence s’est imposée : la Zumba allait transformer sa vie. C’était une voie qu’il voulait explorer, un chemin qu’il devait prendre. Giovanni avait raison. Car, depuis, c’est au rythme de la Zumba qu’il mène son existence. Entre les cours qu’il dispense, les nombreux adeptes qu’il a fidélisés un peu partout à travers l’île et la belle aventure qu’il poursuit depuis, il se dit heureux d’avoir écouté son instinct, mais surtout son cœur, et de s’être jeté à corps perdu dans l’inconnu.

Et dire que tout s’est décidé en deux ou trois semaines. N’hésitant pas à se remettre en question, à quitter son boulot et à prendre un billet pour l’Afrique du Sud pour aller tenter le tout pour le tout, Giovanni a tout misé sur la Zumba : «J’ai pris mes renseignements, je me suis inscrit à des cours de formation et je me suis lancé…» Motivé, déterminé et emballé par cette nouvelle façon de faire du sport, le jeune Mauricien se donne alors à fond, allant même jusqu’à surprendre sa monitrice d’alors, très étonnée d’apprendre qu’il n’avait jamais suivi de cours de Zumba. Il est comme ça Giovanni. Quand il veut quelque chose, il est prêt à tout pour réussir. C’est porté par son envie de bien faire, mais aussi par le bien que lui procurait la Zumba, qu’il décroche très vite la licence lui donnant le droit de dispenser des cours à son tour.

Cette étape franchie, le jeune homme choisit de s’attaquer sans tarder à un autre défi : «Je me suis dit : pourquoi ne pas donner des cours dans mon île ? Pourquoi ne pas initier les Mauriciens à cette pratique ?» Pour lui, il s’agissait de surfer sur cette vague qui n’a pas pris beaucoup de temps à déferler sur la planète. Car, très vite, la Zumba est devenue un craze, ce qui a permis à Giovanni de vendre son projet plus facilement : «Jai approché Harold Leve Hang de Paramount Fitness Centre à Baie-du-Tombeau et j’ai commencé à donner mes premiers cours.»

Miami

C’était il y a trois ans et aujourd’hui, à l’heure du bilan, Giovanni ne retient que des belles choses : des rencontres, des partages, des chorégraphies et encore et toujours du fun. Car, au final, ses cours sont devenus des rendez-vous hebdomadaires très festifs qui rassemblent une bonne et belle communauté de «zumbayeurs», une grande famille très en forme et qui n’hésite pas à se donner en suivant les pas de Giovanni, entre amusement et exercices pour se tonifier.

Ces trois ans passés ont aussi été synonymes, pour l’instructeur – il donne des cours à Grand-Baie et dispense aussi des sessions privées –, de voyages, notamment aux États-Unis, à Orlando ou Miami (où se trouve la maison mère). Là-bas, le temps de conventions réunissant les instructeurs venant du monde entier – et où il a d’ailleurs eu l’occasion de côtoyer Beto Perez, l’inventeur de la Zumba –, il s’est perfectionné et a fait le plein de chorégraphies visant à enrichir ses cours.

Au final, cette reconversion sportive n’a apporté que du positif à Giovanni… «Je suis content du chemin parcouru quand je regarde les élèves qui sont toujours là trois ans plus tard, qui me suivent en étant toujours fidèles au poste. Je me dis que j’ai pu contribuer à vulgariser une discipline sportive. Ma plus grande satisfaction, c’est aussi quand je pense à toutes ces femmes qui n’avaient jamais mis les pieds auparavant dans une salle de sport et qui, aujourd’hui, ne peuvent plus s’en passer.»

Un peu comme lui qui, aujourd’hui, ne jure que par la Zumba. Et dire qu’avant il n’aimait pas le sport. Mais ça, c’était avant !

Vu par…

Suzelle, sa maman

«Quand Giovanni m’a dit, il y a trois ans, qu’il partait pour l’Afrique du Sud, je ne me suis pas inquiétée. Je savais qu’il avait pesé le pour et le contre avant de se lancer. Tout ce qu’il fait, il le fait avec amour…»

Karen Louis, 23 ans, une élève

«Avec lui, tout devient plaisir. On se dépense mais on est aussi heureux de se retrouver toutes les semaines. C’est un excellent moniteur…»

Rani Bowanee, 51 ans, une élève

«C’est un coach, un ami, bref, Giovanni est une bonne personne qui sait comment faire pour communiquer sa passion.»

Archive: