Le réalisateur a écrit, mis en place et tourné très vite un court-métrage de six minutes sur l’infidélité.
Ce jeune metteur en scène local vient tout juste de rentrer d’un séjour «speed» au Festival Off-Courts à Trouville, en France. Récit.
Pas le temps de souffler. À voir Jon Rabaud, on sent bien que le jeune metteur en scène sort tout droit d’un cyclone… ou plutôt d’une tempête bénéfique et créatrice. Car notre compatriote a participé, du 5 au 14 septembre, au Festival Off-Courts à Trouville. Il y a présenté un court-métrage dramatique du nom de Giulietta, réalisé en moins de 48 heures.
Le petit film nous parle d’une histoire d’infidélité qui finit par le meurtre brutal, à la Hitchcock, de l’infidèle. Jon Rabaud, déjà réalisateur de La Rencontre, court-métrage de 17 minutes qu’il a présenté au Festival de Cannes en mai dernier, reviens sur l’aventure Giulietta : «C’est sur le trajet vers Trouville que je me suis rendu compte qu’il fallait carrément réaliser un court-métrage. J’ai écrit le scénario rapidement avec, comme idée, une histoire autour du Sonate no 14 de Beethoven et de la romance de l’artiste avec Giulietta.»
Jon Rabaud ajoute : «Ce qui m’a surpris et impressionné, c’est que toute la ville est mise à la disposition du festival. On demande à filmer dans un café et hop ! C’est O.K ! On a tourné une des scènes du film dans un appartement d’une dame de 70 ans, actrice elle-même, qui était géniale ! On a aussi dû tourner au rythme du concept Kino, où il faut faire des courts dans un court délai. Il y avait même le challenge de faire un petit film d’une durée de seulement 14 secondes ! En plus, on avait énormément de moyens mis à notre disposition (NdlR : un collectif d’acteurs se déplace tous les ans juste pour travailler avec les réalisateurs sur le festival). Mais il a fallu faire vite vu le nombre de participants et de films qui devaient être tournés (NdlR : environ 75 réalisateurs étaient présents !). Je ne suis pas vraiment fan de cette façon de tourner dans l’urgence mais je suis très satisfait du résultat.»
Pour l’heure, Jon Rabaud pense surtout à promouvoir Giulietta qui devrait aller à la rencontre d’autres festivals, dépendant bien sûr de son réalisateur qui n’en finit pas de nous étonner. On espère que le public mauricien aura l’occasion de profiter des six minutes de Giulietta…