L’artiste a créé une association avec d’autres conteurs francophones.
Il y a du sport mais aussi de l’art. Et dans l’art, il y a le conte. Véronique Nankoo-Barnes, déjà auteure du conte Arc-en-Ciel, a mis le cap, du 3 au 16 septembre, sur la Côte d’Azur à Nice, avec son amie percussionniste Deborah Jubeau et la délégation culturelle pour le conte, dans le cadre des Jeux de la Francophonie. Toute une aventure, pas toujours heureuse, qu’elle nous raconte… que l’artiste nous raconte.
«Nous avions placé des annonces dans le journal. C’était un bon moyen de se présenter. Il fallait écrire et conter. Pour les éliminatoires, nous avons proposé Histoire d’Elle, un conte qui parle de viol et de meurtre. Nous étions contentes, par la suite, d’avoir été sélectionnées pour l’étape suivante qui concernait les pays de l’océan Indien et la région africaine», explique Véronique Nankoo-Barnes. «Et là, poursuit-elle, nous avons créé le conte Racine qui parle en fait de Lila, une fille d’origines française et mauricienne, qui retourne à l’île Maurice pour découvrir ses racines. Elle va croiser des personnages comme Vie gran mama et La rivyer Tanier.»
Et les voilà sélectionnées ! Direction Nice pour Véronique et Deborah, boostées par leurs amis artistes (la comédienne Vinaya Sunkur, le musicien Nikola Raghoonauth et même l’entraîneur de boxe Roméo Caliste). Si elle mentionne que l’accueil sur place était cacophonique (cela est dû à un manque d’organisation), que les horaires des présentations étaient toujours décalés, causant beaucoup de stress, Véronique Nankoo-Barnes a puisé du bon dans cette aventure. Du très bon même. «Avec plusieurs autres, nous avons créé une association de conteurs francophones, que nous avons appelé Chiff-Chaff, en référence au son que produit un oiseau migrateur. Pour le moment, nous sommes encore au stade des e-mails mais cela prend forme petit à petit !» dit-elle.
Cette année, c’est le conteur canadien Stéphane Guertin qui a remporté la médaille d’or des Jeux de la Francophonie.