Le spécialiste en primatologie soutient que les singes sont élevés dans de bonnes conditions à Maurice.
Sa spécialité : étudier le comportement des primates et veiller à leur bien-être. Lors d’une rencontre le 25 septembre, organisée par la Cyno Breeders Association, le Dr Paul Honess, primatologue, a expliqué l’importance des singes dans la recherche médicale à travers la diffusion d’images et la projection de vidéos sur le sujet.
alement souligné les avancées médicales qui ont été rendues possibles grâce aux primates. «Les singes de Maurice ont aidé à traiter la maladie de Parkinson. Ils contribuent aussi à la recherche de vaccins et soins contre la polio, le cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète et le sida, et aident à soigner les chirurgies, les bébés nés prématurément, le chikungunya, l’hémophilie, la tuberculose ou encore la malaria», avance-t-il.
À Maurice, ajoute le Dr Honess, tout est mis en œuvre pour veiller à ce que les singes soient en excellente santé et s’assurer de leur bien-être au quotidien. Selon lui, l’industrie d’élevage des primates locaux jouit d’une excellente réputation dans le domaine de la recherche biomédicale et dépasse, très souvent, les exigences du cadre régulateur.
À noter que le professeur Dhanjay Jhurry, scientifique au Centre of Excellence for Biomedical and Biomaterials Research à l’université de Maurice, et le Dr Lindsay Edouard, ancien conseiller à l’Organisation mondiale de la santé et aux Nations unies, étaient également présents à cette rencontre sur le rôle des singes dans la recherche biomédicale.
Un organisme anglais contre un projet de loi sur les primates
La direction de la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV) est catégorique : «The establishment of primate testing facilities in Mauritius will simply encourage further use of these animals.» Ainsi, l’instance a adressé une lettre aux députés mauriciens afin d’attirer l’attention sur un projet de loi concernant l’utilisation expérimentale des singes dans la recherche médicale. «The use of primates in research is increasingly being challenged in Europe and elsewhere. Because of biological differences between humans and other species, the results of such research cannot be safely and reliably extrapolated to humans», explique Sarah Dickinson, Media and Celebrity Liaison Officer à la BUAV. Ce projet de loi devrait être débattu à l’Assemblée nationale à la reprise des travaux parlementaires.