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La détresse de Pratima Ragobin et ses trois enfants

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La jeune mère n’arrive plus à nourrir sa famille.

Cette mère de famille souffre d’un problème respiratoire, ce qui l’empêche de travailler et ainsi de subvenir aux besoins de ses enfants. Elle lance un appel à la générosité des Mauriciens.

Age : 32 ans. Taille : 1m60. Poids : environ 45 kg. À vue d’œil, Pratima Ragobin est maigre, fragile. Cette habitante de Belvédère, dans l’Est, a le visage pâle, les yeux cernés… C’est avec difficulté qu’elle se déplace et nous ouvre la porte de sa modeste demeure en tôle.

Notre première impression : Pratima semble porter le poids du monde sur ses frêles épaules. Nous ne sommes pas bien loin du compte. Car, depuis quelque temps, elle fait face à des difficultés qu’elle n’arrive plus à surmonter. «Je suis mère de trois enfants. Je n’arrive plus à les nourrir», lâche-t-elle en larmes. En plus des soucis financiers, Pratima souffre d’une maladie respiratoire. D’ailleurs, lorsque nous l’avons rencontrée, elle prenait souvent des pauses lorsqu’elle s’exprimait, afin de reprendre son souffle.

Les malheurs de Pratima ont commencé juste après son mariage. «Mon mari a commencé à me battre. Il buvait de l’alcool et devenait violent. Malgré tout, j’ai subi les coups et j’ai donné naissance à deux enfants. Mais il y a quelques années, j’ai décidé de tout quitter et de retourner chez ma mère avec mes enfants», raconte-t-elle. Touché par la situation de Pratima, un de ses cousins décide de lui donner une petite portion de terre sur laquelle se trouve son actuelle maisonnette.

L’intérieur ne comprend que quelques meubles de fortune (deux lits, deux chaises, une table et une télévision). Une des deux pièces de la maison sert, pour sa part, de chambre et de cuisine. «L’état m’a donné les matériaux de construction, soit des feuilles de tôle et du bois, entre autres. Mais le bois commence à pourrir. Il est infesté de bestioles», explique Pratima. Le pire, ajoute-t-elle, c’est que «nous faisons nos besoins dans des latrines. Elles débordent mais nous sommes obligés de nous en servir. Nous n’avons pas de salle de bains. On se douche à l’arrière de la maison. On doit se cacher pour le faire».

Comme un malheur n’arrive jamais seul, Pratima aurait également fait la connaissance d’un homme qui l’aurait agressée. «Au début, dit-elle, il était gentil et me traitait correctement» : «Il faisait le va-et-vient entre sa maison et la mienne. Il travaillait et me donnait de l’argent. Mais quand je suis tombée enceinte, il a changé du jour au lendemain. Il me frappait, avait cessé de travailler et vivait de l’aide sociale que je touche mais aussi de celle dont bénéficient mes enfants. Du coup, on s’est séparé. J’ai mis notre fille au monde et, depuis, je n’ai plus eu des nouvelles de lui.»

Aujourd’hui, bien qu’elle souhaite travailler plus que tout au monde, Pratima ne peut le faire en raison de son état de santé. «Je ne peux pas faire d’effort. D’ailleurs, je suis des traitements à l’hôpital de Flacq. Toutefois, je n’y suis pas allée depuis quelque temps car je n’ai même pas de quoi me payer le trajet en autobus», confie la jeune femme. Elle poursuit : «On vit de seulement Rs 3 700 par mois. Le budget est très serré. Mon fils aîné est en Form III dans un collège d’état, ma cadette est en Std I et la benjamine, que j’allaite, reste avec moi à la maison. Parfois, mon fils ne va pas à l’école car il n’a rien à manger. D’autres fois, il y va quand même. Ses amis lui donnent alors un morceau de pain.»

Aujourd’hui, Pratima n’a qu’un seul désir : offrir deux repas par jour à ses enfants. Car, souvent, c’est le ventre vide qu’ils se mettent au lit, sans savoir de quoi sera fait le lendemain. Pratima lance un appel à l’aide pour offrir une vie meilleure à ses enfants.

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