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3 février 2025 15:57
Spectacle, marche, projection, conférence, cérémonie officielle... Ces jours-ci sont riches en activités dans le cadre de la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Tour d’horizon.
Un événement qui suscite toujours de l’émotion. Le 190e anniversaire de l’abolition de l’esclavage a été commemoré en ce samedi 1er février, lors d'une cérémonie officielle au Morne dans la matinée et plusieurs discours. Le Premier ministre Navin Ramgoolam a notamment déclaré qu'«il est important de connaître l’Histoire pour en corriger les injustices». Il a aussi salué l’introduction du kreol morisien en Grade 12 en disant que «la langue kreol nous unit tous».
Paul Bérenger a, lui, souligné «qu’il faut faire la différence entre l’esclavage et la traite négrière dans la région africaine. Mais dans les deux cas, ce sont des crimes contre l’Humanité». Finalement, le ministre des Arts et de la Culture, Mahen Gondeea, a déclaré que «l’économie culturelle aura un grand rôle à jouer dans les années à venir. Le ministère aura beaucoup de défis à relever». Une cérémonie où il y avait aussi du slam déclamé par deux gagnants du concours organisé par le Centre Nelson Mandela et un spectacle par des enfants de différentes ONG.
En ce samedi 1er février, l’Atelier Pierre Poivre a aussi proposé la pièce Ratsitatann dans la cour du Musée Intercontinental de l’Esclavage à Port-Louis. Et l’Association socio-culturelle Rastafari organisé une marche, allant du Village Hall du Morne pour se rendre à Trou-Chenille.
De plus, vendredi dernier, il y avait la projection du film Ni chaînes, ni maîtres, réalisation de Simon Moutairou sur le marronnage, tourné à Maurice, au MCine de Trianon, ainsi qu'un dépôt de gerbes au Bassin des Esclaves à Pamplemousses.
Et si tout ceci était prévu, certains ont créé la surprise. On pense, notamment, à l’ancien Premier ministre Pravind Jugnauth, qui a fait sa première sortie publique, avec d’autres membres du MSM, depuis sa défaite aux élections générales : ils ont procédé à une cérémonie de dépôts de gerbes au Monument aux Esclaves à Pointe Canon, samedi matin. Sur la page Facebook de Pravind Jugnauth, on peut voir un post avec des photos, suivi d’une citation de l’écrivain et journaliste Henri Jeanson : «Nous n’avons qu’une liberté, la liberté de nous battre pour conquérir la liberté.»
Et après ? En ce dimanche 2 février – si le temps le permet –, un dépôt de gerbe est prévu au site historique de Frederik Hendrik à Vieux Grand-Port, ainsi que le dévoilement d’une stèle commémorant les esclaves qui ont incendié ce fort hollandais le 18 juin 1965. Aussi à Vieux Grand-Port : le dévoilement d’une plaque en l’honneur d’Anna de Bengale, femme-esclave rebelle.
Dans l’après-midi, place à un concert avec des artistes sur le terrain de foot de la localité, si le temps le permet. Ensuite, du 3 au 5 février, une conférence internationale aura lieu à l’Université de Maurice sur les Routes de l’esclavage de l’UNESCO. Le thème : «Résistance, Liberté, Héritage dans l’océan Indien». Le 4 février, il y aura aussi une conférence au Centre Nelson Mandela sur le thème «Fam Kreol et l’héritage de l’esclavage à Maurice», suivie d’un défilé de mode avec les créations du styliste mauricien Gabriel Froid.
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