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Accidents fatals : quand la sécurité des motocyclistes interpelle

De janvier à mercredi, 83 accidents fatals ont été enregistrés sur nos routes, contre 90 pour la même période en 2013. Si les chiffres indiquent une baisse, ceux qui concernent les motocyclistes victimes de ces accidents sont en hausse avec 39 décès cette année, contre 34 en 2013. L’inspecteur Mohit Ramah de la Traffic Branch et Raffick Bahadoor, président de la Taxi Proprietors Union, nous donnent leur avis sur le sujet.

On observe une hausse du nombre d’accidents fatals impliquant des motocyclistes. Qu’en pensez-vous ?

Mohit Ramah : La situation interpelle la police. Un mort est toujours un mort de trop. Certains motocyclistes roulent à une vitesse inappropriée en ignorant l’état de la route et l’obscurité, par exemple. Le motocycliste doit toujours rouler à une vitesse correcte, surtout en cas de mauvais temps.

Raffick Bahadoor : La plupart des motocyclistes roulent bien sur nos routes. Ce sont uniquement ceux qui ne respectent pas la loi qui nous posent problème. Je blâme, à cet effet, les autorités. Pendant combien de temps encore vont-elles continuer à tolérer, à titre d’exemple, les rallyes illégaux. Les spots prisés sont pourtant connus. Pour la vitesse, il y a les radars. Pourquoi les autorités continuent-elles de faire la sourde oreille ?

Selon vous, quelles sont les mesures de sécurité à prendre pour limiter le nombre d’accidents impliquant des motocyclistes ?

Mohit Ramah : Le motocycliste ne doit jamais négliger les mesures de sécurité élémentaires. La nuit, il doit s’assurer que ses phares sont allumés et en bon état. Il doit porter des habits clairs et un gilet fluorescent.

Raffick Bahadoor :  Je conseille aux motocyclistes de respecter le code de la route et les autres mesures de sécurité en place.

Dans quelle mesure les motocyclistes ne respectent-ils pas les mesures de sécurité, selon vous ?

Mohit Ramah : Il y a la conduite en état d’ivresse et l’indiscipline. Le non-respect du code de la route est également un gros problème.

Raffick Bahadoor : Certains motocyclistes ne respectent pas le code de la route, ni les indications. Sur l’autoroute, ils roulent parfois sur la voie rapide au lieu de circuler sur la voie de gauche. D’autres transportent des objets encombrants. Que fait la police en dehors des contrôles de routine ? Depuis dix ans, je ne cesse de demander que l’on modifie la loi concernant les cyclomoteurs car c’est un véritable danger. Mais rien n’a été fait.

Que proposez-vous pour remédier à ces problèmes ?

Mohit Ramah : La police propose deux solutions : les campagnes de sensibilisation, à travers la Road Safety Unit, et l’enforcement, c’est-à-dire l’application de la loi. Au niveau de l’enforcement, nous allons continuer à mener des opérations ciblées tous les jours, pour verbaliser ceux qui ne respectent pas les lois.

La police continuera sa politique de tolérance zéro, avec des opérations crackdown. Nous serons aussi sans pitié contre ceux qui font des rallyes illégaux.

Raffick Bahadoor : Je conseille au ministre du Transport et des Infrastructures publiques d’organiser des rencontres conjointes avec tous ceux qui sont concernés par la sécurité routière, sur une base régulière. Pour trouver des solutions, il nous faut met latet ansam à travers des séances de brainstorming. La situation devient alarmante. Pendant combien de temps va-t-on continuer à compter les morts toutes les semaines ? Il faut trouver une solution pour empêcher que la situation n’empire.