Arrêtée en Italie : Nandanee Soornack voit rouge

20 avril 2015 16:36

Les choses s’accélèrent dans l’affaire Soornack. Recherchée par Interpol à la demande de Maurice, la patronne d’Airway Coffee a été arrêtée le vendredi 17 avril par la police italienne, alors qu’elle se trouvait chez sa sœur à Parme. Le Central Criminal Investigation Department a prévu d’envoyer deux enquêteurs sur place pour l’interroger. Nandanee Soornack sera entendue lundi par le tribunal de Parme, en présence de son avocat mauricien, Raj Boodhoo. Elle pourra alors contester son maintien en détention à la prison de Parme. En l’absence de traité d’extradition entre Maurice et l’Italie, la question du transfert de la femme d’affaires sur le sol mauricien devrait faire l’objet de discussions diplomatiques entre Maurice et l’Italie.

La couverture, par la presse italienne, de l’interpellation de l’ex-agent rouge témoigne de l’ampleur de l’opération de police mise en place, baptisée Operazione Mauritius. Les images diffusées montrent notamment Nandanee Soornack escortée par deux carabiniers. Dans un reportage diffusé sur TV Parma, le chef des opérations de la police, Gennaro Micillo, fait cette déclaration : «La première réaction de la dame, lorsqu’elle a été placée en cellule, c’était de la surprise. Nous avons lancé cette opération, car nous avons été informés par Interpol de la possible présence de la suspecte à Parme. Nous avons mené une enquête, nous avons réussi à retrouver sa trace et à l’appréhender.» (À voir sur lexpress.mu).

Suite à une demande formulée par les autorités mauriciennes, une notice rouge à l’encontre de Nandanee Soornack avait été émise par Interpol le 3 avril, et communiquée aux services de police des États membres de l’organisation. Le document, sur lequel on peut lire Fugitive wanted for prosecution, expose les raisons pour lesquelles la police mauricienne veut mettre la main sur cette proche de l’ancien Premier ministre. Du 19 mars 2010 au 11 décembre 2014, Nandanee Soornack aurait transporté, hors de Maurice, d’importantes sommes d’argent provenant de sources illicites et qui auraient atterri dans plusieurs pays. L’ancienne activiste est également recherchée pour «entente délictueuse» avec Navin Ramgoolam dans le cadre de l’enquête sur les incidents survenus au campement de Roches-Noires en juillet 2011.