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Bien dan ou lapo

17 juillet 2020

Psycho - Conflits ados-parents : comment «manz ar li»

 

Ayoooo, enn mari malad latet ! Migraines, maux de tête, crampes au niveau du cerveau ? Rien de tout ça ! Ce latet fermal est souvent un des symptômes que ressentent les parents d’ados. On dit bien qu’il s’agit là de «l’âge ingrat», non ? Mais évitons les clichés, ça ne sert à rien. Les teens sont à un moment de leur développement où ils/elles se cherchent, veulent connaître leurs limites, quitte à les dépasser pour savoir jusqu’où ils/elles peuvent aller. C’est une époque avec ses tourbillons d’émotions, ses découvertes, ses envies, ses changements. Mais aussi ses belles idées, ses surprenantes initiatives, ses incroyables réflexions sur la vie. Face à tout cela, un papa ou une maman peut vite perdre pied. Comment gérer les conflits qui apparaissent inévitablement ? La psychologue Vidhi Bekaroo vous donne des pistes pour vivre l’adolescence de votre enfant avec un peu plus de calme et de maturité (oui, c’est vous l’adulte !). En gérant mieux les disputes, vous lui offrirez un beau cadeau pour l’avenir : celui de savoir comment gérer les situations conflictuelles, complexes et tendues. Un must-have !

 

Une question d’approche. Pour la professionnelle, il est essentiel de rester positif dans la manière d’appréhender votre adolescent, ses décisions et ses demandes qui vous mettent en colère : «Un conflit ? Essayez de vous y atteler avec l’intention de comprendre, de résoudre.» Inutile d’être agressif/ve, même si ce n’est pas toujours facile. Allez : un, deux, trois… zen !

 

Écouter. Qu’est-ce qu’il/elle veut ? Laissez votre ado s’exprimer et tentez de comprendre ce qu’il/elle est en train d’essayer de vous dire.

 

Pour la coopération. À la place du contrôle : «C’est très sain et ça aide vraiment dans la résolution de conflit quand les deux parties ont pu donner leur point de vue et discuter de la situation.»

 

Poser des questions. Avant de vous emballer, tentez de cerner le problème grâce aux questions ouvertes. Demandez à votre enfant les raisons de son attitude, de sa décision, laissez-lui la possibilité de défendre son point de vue.

 

La flexibilité. Si votre ado avance des points intéressants, ça ne vous coûte rien de lui dire que vous comprenez ce qu’il/elle dit ; mais ça ne vous oblige en aucun cas à accepter sa décision. À vous d’avoir des arguments solides.

 

Rembobiner. N’ayez pas peur d’appuyer sur la touche rewind : «Si vous avez pris le chemin du conflit, appuyez sur pause et rewind. Se disputer ne mène à rien. Prenez un break, respirez et essayez d’entamer la discussion à nouveau quand les choses se sont calmées.»

 

Des réunions de famille. Organisez-les ! Ça peut être barbant pour votre ado mais il suffit de rendre ça intéressant pour qu’il/elle y participe activement : «Prenez du temps chaque semaine pour discuter sereinement de choses et d’autres mais aussi des points qui sont au cœur d’un conflit non résolu.»

 

Des limites. Oui, il faut en avoir ! Mais il faut les accompagner d’une ouverture d’esprit et de cœur : «Gardez en tête qu’il y aura des situations où vous devrez être ferme, établir des limites, dire non. Mais ça peut être fait de façon positive : le respect de l’autre et la gentillesse ne sont pas incompatibles avec la fermeté.»

 

Comprenez la déception. Vous avez dit non : votre ado n’ira pas à la soirée chébran du moment. Il/Elle est déçu/e et en colère, comprenez-le/la : «Votre décision est prise, votre ado pleure, crie, se plaint. Comprenez cette déception et apportez votre soutien. Évitez les commentaires négatifs ou l’envie de lui dire que ce n’est pas grave, que ce n’est rien.» Pour votre teen, c’est le monde qui s’écroule !

Pas en longueur. On ne va pas au dodo en colère ou dans l’incertitude : «Trouvez un terrain d’entente avant que votre ado aille au lit.»

 

Tou korek ? Ça s’est mal passé ? Vous êtes énervé/e et déçu/e ? Votre enfant aussi. Laissez vos ressentiments de côté et assurez-vous que votre ado va bien : «Il faut être sûr/e qu’il/elle n’est pas en train de se faire du mal dans sa chambre.»

 

Resserer les liens. Aucune relation n’est facile. Aucun parent n’est parfait, aucun enfant non plus. Alors, apprenez à votre teen que malgré les moments difficiles, il est possible d’en sortir plus fort, avec des relations plus soudées : «Un rapprochement après une dispute, c’est essentiel. Ça donnera la possibilité à votre jeune de se sentir bien en votre présence et de partager ses inquiétudes, ses envies, plus facilement la prochaine fois et sans irritation.»

 

Si les choses ne s’améliorent pas… Il y a des situations plus difficiles, qui ne concernent pas qu’une sortie en boîte ou un short trop court ou alors une envie de pratiquer un sport plutôt qu’un autre. Pour ces moments-là, la psychologue conseille de chercher de l’aide professionnelle : «S’il y a des conflits trop régulièrement, si votre adolescent est irrité et irritable pour un rien, il faut consulter.»

 


 

Sexo - Fantasmes : faut-il «donn li so koko» ?

 

 

Des cordes, des liens, des petits coups… Hey ! Ce n’est pas une rubrique brico, ici. De la chantilly, des glaçons, du chocolat fondu à partager à deux ou à plusieurs. Bon, on n’est pas dans celle de la cuisine non plus ! Mais c’est bon, non ? Vous avez compris le concept X. Dans le disque bien dur de votre cerveau, ce X-File est rangé au creux de votre imagination grrrrr, là où se développent les idées les plus folles, les envies les plus délurées.

 

«Les fantasmes sont des images qui se cristallisent autour d'un désir inconscient», explique Yvonne Poncet-Bonissol, psychoclinicienne et psychologue experte, dans un entretien à Marie Claire. Dans ce fichier dont vous vous réservez l’utilisation exclusive, il y a des images que vous souhaiteriez transposer dans la réalité. Des fantasmes que vous aimeriez réaliser un jour. Quand l’esprit fait joujou avec des gens qui n’ont pas les moyens de se payer des fringues, il est difficile de résister au désir de n’être que dans l’imagination…

 

Alors, bonne ou mauvaise idée de réaliser ses fantasmes ? Pour Nadia, la quarantaine, il n’est tout simplement pas question de les avoir. «Mais de quoi vous parlez, c’est sale», lâche-t-elle, estomaquée. Reste qu’avoir des fantasmes, c’est une preuve de bonne santé sexuelle. «Les fantasmes sont un moyen naturel de stimuler le désir sexuel tout au long de la vie. Par conséquent, non seulement il est normal d'en avoir mais c'est également indispensable et recommandé : les fantasmes sont un indicateur de bonne santé de la libido», précise la professionnelle. Bon, passons à Sandy, la trentaine épanouie, qui a, elle, un fantasme croustillant qui implique une réunion entre potes pour se taper la discute autour d’un oreiller : «Mais je sais que je ne le ferai jamais ! Ce sont mes petites envies personnelles qui nourrissent mon désir, tout simplement.»

 

Tout comme Maria, 28 ans, qui rêve, elle, de s’offrir en dessert le père de sa meilleure amie après un dîner familial : «Ça n’arrivera jamais. Je le laisse dans ma tête et ce fantasme me fait beaucoup de bien. Je peux imaginer le monsieur comme je le veux. En vrai, je ne suis pas certaine qu’il sera à la hauteur de mon image de lui.» C’est bien ce qu’explique la psychologue française : «Curieusement, ces petits scénarios imaginaires perdent tout leur pouvoir “magique” aussitôt réalisés. Ainsi, un couple qui rêve par exemple d'avoir une relation sexuelle à trois (un fantasme communément partagé) a toutes les chances d'être déçu au moment des... “travaux pratiques”. Le fantasme se “dégonfle” instantanément comme un ballon de baudruche. Il perd sa saveur, son intérêt et fait disparaître le désir, un peu comme un mirage qui s'évapore dans le désert lorsqu'on croit l'atteindre.»

 

Dario, lui, proche de la cinquantaine, ne dirait pas ça comme ça. Quand il était plus jeune, il a réalisé un désir intime : organiser une pool party sans bikini avec deux jeunes femmes bien consentantes. Et depuis, les images de ce moment au soleil nourrissent encore son imaginaire sexuel : «Ça reste un souvenir extra.» Tout le monde n’a pas cette «chance» ! Mais le fantasme dans la réalité, ça peut se consommer par petites doses. Avant l’arrivée du phénomène Massimo sur Netflix, Estelle, elle, n’avait jamais pensé à introduire un brin de wrestling dans son couple. Mais l’idylle «érotico-stupido» l’a inspirée : «J’en ai parlé à mon chéri et on a décidé de se lâcher. Ça me trottait dans la tête, ça m’obsédait. La réalité ? C’était sympa tant que c’était soft. Ça a permis de pimenter les choses. Le real thing n’est pas fait pour moi. Je peux fantasmer à quelqu’un qui me traite violemment… Mais le vivre, c’est autre chose.»

 

Y avait-il des cordes, des liens et des petits coups ? Estelle n’en dira rien !
 

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