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3 novembre 2024 18:02
«J’ai été choquée par cette nouvelle dès que j’ai ouvert les yeux ce vendredi 1er novembre. C’est vraiment une première à Maurice. Depuis des années, on perd des points quant à la liberté d’expression, mais là, ça a été la goutte froide avec le gel des réseaux sociaux. D’autant qu'Hello Rodrigues travaille principalement sur les réseaux sociaux, étant un magazine digital en ligne. D’ailleurs, tous mes collaborateurs sont basés à Maurice et à Rodrigues. Ce sont nos outils de travail. Je vis dans un pays où la liberté d’expression est primordiale. En France, c’est inimaginable qu’un jour cela puisse se passer. Maurice a franchi une autre étape qui va nuire à l’image de l’île.»
«Notre liberté d’expression est garantie par l’Article 3 de notre Constitution sur nos droits fondamentaux et libertés individuelles. L’article 12 de notre Constitution garantit qu’il ne sera porté aucune entrave au droit de quiconque à la liberté d’expression, c’est-à-dire la liberté d’opinion, la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans ingérence, et le droit au secret de la correspondance. Je trouve inacceptable et révoltant cette atteinte à nos droits de citoyens libres dans une démocratie. De plus, à une semaine des élections générales dans le pays, les Mauriciens se sentent privés de liberté et je pense qu’ils iront voter massivement pour montrer ce désarroi.»
«Je pense que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je ne reconnais plus mon pays. Pourquoi contrôler les réseaux s’ils n’ont rien à cacher ? J’ai l’impression d’être en Corée du Nord. Je suis abasourdie, what’s next ? C’est de la dictature ! Elle est où la liberté d’expression ? Ils font comment les gens qui dépendent des réseaux sociaux pour leur business ? Je ne comprends pas cette décision ? On a l’impression d’être constamment contrôlés. Ils nous ont montré qu’ils pouvaient tout contrôler. Arrêter les réseaux, ralentir la connexion, etc., ça veut dire beaucoup plus ! Il y a un message derrière tout cela. Mais je pense que les Mauriciens doivent quand même être disciplinés. La paix avant tout. On doit rester unis. Que la paix et la démocratie règnent sur notre île.»
«Je suis à mon compte, et cette situation a été très handicapante et stressante. On s’est retrouvés, nous, pénalisés. Quand je dis nous, c›est la population, le public en général, mais principalement les business qui utilisent les réseaux sociaux pour communiquer avec leurs clients. À cause des caprices de certains, on s’est retrouvés pénalisés. À travers les réseaux sociaux est né un écosystème de collaboration entre les grandes marques, les petites entreprises, et les artisans et les créatifs. Il y a aussi les PME qui n’ont pas de budget pour aller payer une pub radio ou une publicité dans la presse qui utilisent les réseaux sociaux pour communiquer. C’est un acte irréfléchi et immature. Je suis très en colère. Tout un écosystème a été perturbé.»
«Les Mauriciens se sont réveillés sous le choc ce vendredi 1er novembre en apprenant, par le biais d’un communiqué de la compagnie Emtel, que les opérateurs de télécommunication doivent suspendre tout accès aux réseaux sociaux jusqu’au 11 novembre. Cela comprend Facebook, YouTube, Instagram, Messenger et TikTok, entre autres. Une telle initiative des autorités pénalise grandement les Mauriciens. Notamment ceux qui font du commerce en ligne. Heureusement que des Mauriciens intelligents ont contourné cette interdiction aux réseaux sociaux en ayant recours au Virtual Private Network (VPN). Donc, Lepep sait déjà quel sort les électeurs lui réservent le 10 novembre. À bas toute tentative d’état d’urgence.»
«Le blocage des réseaux sociaux à Maurice peut gravement nuire à l’économie digitale du pays. Bien que les citoyens puissent utiliser des VPN pour contourner ces restrictions, cela complique les ventes directes de produits. De nombreuses entreprises locales dépendent de ces plateformes pour atteindre leurs clients et générer des ventes. Sans accès direct, elles perdent un canal crucial, entraînant une baisse significative des revenus. Le recours aux VPN complique également le ciblage local des publicités, réduisant ainsi l’efficacité des campagnes marketing. Les entreprises devront investir davantage dans des formes de publicité plus coûteuses, augmentant leurs coûts de marketing et les prix de vente des produits. Nos entreprises, incluant le cluster immobilier, utilisent largement les réseaux sociaux pour promouvoir les biens et attirer les acheteurs potentiels. Le blocage de ces plateformes limite leur capacité à atteindre un large public, ralentissant les ventes et dissuadant les investisseurs. Cela impacterait négativement nos ventes, le développement immobilier et la croissance économique du pays.»
«Je ne m’attendais pas à une rupture des réseaux sociaux car ils font à présent partie prenante de la vie et de la culture des Mauriciens. Selon les données de 2023, nous disposons de 1 992 000 abonnements par téléphone mobile et il y a plus de 850 000 abonnements à Facebook ! Les réseaux sociaux comptent parmi les symboles de la communication démocratique et libre de nos jours. C’est une éducation à cette liberté qu’il fallait inculquer en amont. Quelques pages dans les manuels scolaires ne suffisent pas. Cette rupture a affecté les commerçants, le tourisme, la communication locale aussi bien qu’internationale et le capital confiance. Il ne faut pas oublier que notre pays dépend largement du secteur des services, qui lui-même repose beaucoup sur la technologie informatique.»
«Petit et dégueulasse ! Deux adjectifs décents pour décrire ce qu’a fait PKJ aujourd’hui. Est-ce que ce soi-disant gouvernement a pensé à la population ? PKJ est-il un commis dans Lakwizinn ? Le chef, c’est qui ? Des questions qui resteront sans réponses et qui démontrent la fragilité de l’Alliance Lepep, mais contre tout son peuple. Un sentiment de frayeur qui règne du côté des Oranges ne sachant quoi faire. La peur justifie-t-elle les moyens ? Les Mauriciens, chatwa ou pas, ne suivent pas tous la même série, le fameux Missier Moustass. Le 1er novembre 2024, une date qui marquera un grand pas vers la dictature. Qu’en est-il de XLD ? Bravo les Joe ! Combien quitteront le PSMD de XLD ? Une honte et un héritage malsain pour le petit coq. En pleine campagne électorale, nous voyons tous la politique crade que pratique le MSM. Nous savions, vous me le direz, mais c’est quand même un manque de pudeur extraordinaire. Une élection qui s’annonce entre deux partis politiques uniquement : l’Alliance du Changement et Linion Reform car aujourd’hui s’annonce officiellement la fin du MSM.»
«Cela fait penser à un régime totalitaire où les libertés individuelles et collectives sont surveillées et contrôlées, y compris la manière de s’habiller et la musique que l’on écoute, à l’image de la Corée du Nord. Jusqu’à présent, Maurice jouissait d’une certaine liberté, notamment la liberté d’expression et le droit à l’information. Cependant, récemment, avec les révélations des Moustass Leaks, on a constaté que même ces droits sont sous contrôle et, ce vendredi, il y a eu le fait que les réseaux sociaux aient été bloqués. Ces réseaux sont non seulement une source de divertissement, mais aussi d’information, que le gouvernement tente de contrôler via la MBC, perçue comme une propagande d’État. Ce blocage est une grave forme de répression et une atteinte aux libertés, surtout quand on se rappelle que le parti au pouvoir avait promis un Freedom of Information Act en 2014, ce qui rend la situation encore plus ironique.»
«Cette mesure affaiblit grandement notre réputation et notre positionnement à l’international. La liberté économique et le respect de la démocratie restent sine qua non pour les investisseurs et pour un climat des affaires sain. Les libertés individuelles, dont le droit à l’information et à l’expression, sont centrales au fondement démocratique de notre pays. Il est bon de rappeler que l’île Maurice a été bâtie durant plus d’un demi-siècle sur des principes de liberté, de transparence et d’ouverture reconnus par nos partenaires et amis dans le monde entier. Business Mauritius compte sur tout un chacun pour respecter nos acquis démocratiques, ainsi que le processus électoral déjà enclenché.»
«La nation mauricienne a été choquée. Le gouvernement a donné l’ordre pour bloquer toutes les plateformes de réseaux sociaux. Je ne sais pas si les autorités le réalisent, mais il y a beaucoup de personnes qui utilisent les réseaux sociaux. Il y a des étudiants, des commerçants. Ce qui veut dire que le gouvernement-Jugnauth prive chacun de nous de notre liberté d’expression. Gouvernma nou kone ti pe deza fer tapping, pe espionn tou morisien. Ti pe viol lavi prive de tou dimounn ki garanti par la konstitision. Aster zot pe blok nou drwa a linformasion. Mo pa kone si dimounn pe realize a ki pwin se grav.»
«Tout ce que le gouvernement a fait, ce que l’ICTA a fait, c’est la violation de l’article 12 de notre Constitution. C’est extrêmement grave. Il y a clairement une population qui est éclairée à l’île Maurice et qui aime la paix, qui aime la sérénité, qui est intelligente et qui ne va pas tomber dans cette trappe que Pravind Jugnauth veut clairement ouvrir. Pravind Jugnauth se sert de son pouvoir pour protéger ses intérêts et l’intérêt de sa famille, de son clan. Et cela est anti démocratique. C’est ça le danger. Mon appel, c’est de garder la paix, la patience et ne pas céder à la provocation parce que c’est important que l’unité nationale de notre pays soit préservée.»
«J’adresse mes sympathies à toutes les victimes de cette interdiction que le gouvernement a décidée sur les réseaux sociaux. Je fais aussi un appel au calme. Pa rant dan okenn piez, pa sed a okenn provokasion.»
«Se kitsoz tre grav kinn deroule ek ki pe deroule dan pei en plin kampagn elektoral. Maurice doit garder son calme. Je fais un appel à la jeunesse, aux travailleurs mauriciens, aux hommes, aux femmes, a bann gran dimounn, pou ki nou gard nou latet lor nou zepol.»
«Ce qui est arrivé est extrêmement grave. C’est une atteinte à notre liberté d’expression et à notre démocratie. Le peuple a vu leur vrai visage. Se kler ki zot pe baskil dan enn diktatir. Ce gouvernement fait un travail sale. Notre unique objectif, ce sont les élections du 10 novembre.»
«Ce qui est arrivé dans notre pays est extrêmement choquant Ce qu'ils ont fait en suspendant les réseaux sociaux, c'est quelque chose d'inimaginable, surtout pendant la campagne électorale où l'on doit montrer que la démocratie prime dans notre pays.»
C’est une actualité qui a fait beaucoup de bruits. La suspension des réseaux sociaux dans notre île, ce vendredi 1er novembre, à suscité de nombreuses réactions, chez nous et dans le monde. D’ailleurs, la presse internationale n’a pas manqué d’évoquer cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Le journal Le Figaro, en France, a titré «Les réseaux sociaux coupés à dix jours des élections, sur fond de scandale d’écoutes téléphoniques». Le Monde a évoqué le fait que les réseaux sociaux ont été bloqués «à la suite d’un scandale d’écoutes téléphoniques à quelques jours des législatives», de même que Reuters, qui a également parlé de cette actualité qui n’a pas fini de faire du bruit...
L’affaire des réseaux sociaux bloqués par les autorités ce vendredi 1er novembre a aussi interpellé le Conseil des Religions. «Il importe dans ces moments de trouble de rester centrés sur ce qui est notre bien commun, c'est-à-dire, notre démocratie et notre vivre-ensemble», souligne le conseil qui se dit aussi sensible à la détresse des personnes dont le gagne-pain dépend des réseaux sociaux.
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