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Conférence de presse du gouvernement : 102 cas et les points à retenir…

29 mars 2020

Les Drs Joomaye et Gujadhur ont fourni des explications.

102 cas. Le nombre va croissant. En 24 heures, huit nouveaux s’ajoutent à la liste qui s’allonge inexorablement, provoquant un sentiment d’angoisse au sein de la population. C’est le Dr Zouberr Joomaye qui l’a annoncé, le samedi 28 mars, lors de la conférence quotidienne du comité de communication : «187 tests ont été réalisés aujourd’hui. Il y a huit nouveaux cas, nous comptons désormais 102 cas positifs enregistrés à Maurice. Ce sont les chiffres pour les dernières 24 heures.» D’autres résultats sont attendus et seront communiqués ce dimanche 29 février, lors du point de presse prévu désormais à 18 heures.

 

Des chiffres qui parlent. Le Dr Vasantrao Gujadhur, Director of Health Services, fait le point avec des données qui font réfléchir. Des 102 cas, il y a 44 cas importés, 58 cas «qui se transmettent dans notre communauté, c’est-à-dire de la transmission locale» : «Ça représente 58 % des cas.» Le contact tracing a mené les équipes vers 756 personnes. Parmi, 60 ont été testées positives au Covid-19.

 

Plus sur ces huit nouveaux cas. Ce sont des hommes. Sept appartiennent à la tranche d’âge des 40-60 ans. Le huitième a 86 ans. De ces huit cas, trois font partie du personnel de santé (il y en a désormais six qui ont contracté le coronavirus).

 

L’état de santé des patients. Pour la majorité de ceux atteints du coronavirus, le Dr Gujadhur se veut rassurant : «Ils se portent bien.» Néanmoins, trois personnes malades demandent plus d’attention. Un se trouve «lor ventilator». Quand ces patients rentreront-ils chez eux ? «Il faut qu’ils suivent leur traitement et le protocole. Après la prise des médicaments, il faut faire deux tests. S’ils vont bien, ils rentreront chez eux.» Si pour l’instant, un vaccin n’est pas d’actualité, le Dr Joomaye précise que les patients sont traités avec «un antipaludéen de synthèse, la chloroquine, et un antibiotique» : «Nous tenons à rassurer la population que nous avons un très grand stock de chloroquine.»

 

Un travail collectif. Une fois de plus, le Dr Gujadhur a fait appel à une prise de conscience nationale : «À notre niveau, nous faisons notre travail. Mais nous ne pourrons le faire seul. Toute la population a besoin d’être unie pour faire face. Si nous faisons tous un effort, nous pourrons influencer les dégâts que ce virus provoque.»

 

Un rappel. Il le répète à chaque point de presse pour faire comprendre, pour expliquer. Le Dr Gujadhur rappelle l’importance de respecter le couvre-feu et le confinement, d’appliquer le social distancing, de se laver les mains, de ne pas se toucher le visage («pa grat lizie, labous, nene») mais aussi de garder ses distances au sein de sa famille, de sa maison et de ne pas se toucher le visage : «Si zot kontign res teti, pou ena plis problem divan.»

 

Le «online shopping» : ça devrait aller mieux. C’est l’assurance qui a été donnée par le porte-parole du gouvernement, Zouberr Joomaye : «Ces fournisseurs reçoivent beaucoup de demandes. Ils travaillent pour faire face. Ils sont en discussion avec la poste, par exemple, afin de rendre plus effectif le service.» Il a tenu à préciser – certainement au vu des nombreux commentaires concernant les prix et les packs – que le gouvernement n’est qu’un facilitateur : «C’est une opération purement commerciale.» Même en période de crise ?

 

Une réouverture des supermarchés «dans un cadre sanitaire strict». L’objectif des modalités qui seront mises en place : que l’épidémie ne se propage pas. Et ce sera le Premier ministre qui donnera les détails de ces «conditions très strictes». «C’est pour se ravitailler, pas pour faire du shopping», précise le Dr Joomaye. Interrogé sur le risque de cette réouverture, le Dr Gujadhur répond : «Le problème, c’est que tout le monde doit manger. Il y a le danger que le nombre augmente si les consignes ne sont pas respectées. Mais si elles le sont, nous pouvons contenir la propagation du virus.»

 

Gaz ménager : un appel. Le bateau dont le but est d’approvisionner le pays en gaz ménager est arrivé il y a deux jours : «Alors, il n’y a pas de risque de pénurie.» Malgré cela, le Dr Joomaye note «l’engouement des Mauriciens pour le gaz ménager» et souhaite passer un message des distributeurs : «Certains consommateurs retournent des bonbonnes à demi-pleines pour en avoir des neuves ; il ne faut pas céder à la panique. Il y a du gaz.»

 

La distribution des vivres aux plus nécessiteux. Elle concernait ceux qui étaient enregistrés au Social Register of Mauritius, les handicapés et ceux qui ont un carer’s allowance et elle devrait prendre fin ce dimanche 29 mars : «Tout s’est bien passé. Dans l’ordre et dans le calme.»

 

Le montant récolté. Rs 7,5 millions ont été récoltées par le Covid Solidarity Fund.

 

Un plan de soutien aux petits entrepreneurs. C’est une communication du ministère des Finances : il y aura bien une mise en place d’un plan de soutien aux petits entrepreneurs (ils étaient nombreux à le demander). Pour en savoir plus, il faut se rendre sur le site internet des Finances. Voici l’adresse : mof.govmu.org.

 

Faut-il craindre un pic ? Le Dr Gujadhur répond à cette question de la presse en indiquant que si les gens restent chez eux, la courbe de contamination va s’aplatir : «Mais si nous défions les mesures, le nombre de cas va augmenter.»

 

Un confinement plus long ? Le Dr Zouberr Joomaye ne se prononce pas : «Le gouvernement prendra les mesures qui s’imposent en fonction des données. Le Premier ministre communiquera en toute transparence. Aucune décision n’a été prise à ce stade.»

 

L’hôpital ENT, centre de soin COVID. Après l’hôpital de Souillac, l’ENT accueillera tous les patients du coronavirus. Du coup, ceux qui doivent consulter pour des problèmes ORL doivent se rendre à l’hôpital Victoria. Il s’agit là d’une mesure temporaire.

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