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20 mars 2024 15:13
Elle a fait battre le cœur de tout un pays... Mais elle a surtout fait battre celui de sa famille. À la finale de Miss World 2024 en Inde, le samedi 9 mars, quand le nom de Liza Gundowry, Miss Mauritius World, a résonné à deux reprises, d’abord dans le Top 40, puis dans le carré des 12 plus belles femmes au monde, alors que le concours accueillait 112 participantes de différents pays, ses proches, notamment sa mère Sylvia Édouard et son père Norland Gundowry, qui avaient fait le déplacement dans la Grande Péninsule, ont explosé de bonheur et de fierté.
«On attendait Miss World depuis 2022. Liza et moi avions mis notre vie en veilleuse pour nous consacrer à la préparation de Miss World. Liza a participé à ce concours pour briller et si on veut briller, il faut travailler très dur. And God knows she has ! Il y a eu des moments de doute, de démotivation, de découragement pour plusieurs raisons, mais Liza a persévéré. On avait trop donné de nous-mêmes pour abandonner. Il fallait aller jusqu’au bout», nous confie Sylvia Edouard, la mère de notre ambassadrice de beauté dont l’exploit a été salué par les Mauriciens. Pour les parents de la Miss Mauritius World, il n’y a pas eu à hésiter : il fallait qu’ils soient en Inde pour l’épauler dans cette aventure. «Je suis allée à Mumbai 10 jours avant la grande finale. J’ai pris un appartement presque à côté de l’hôtel où logeaient les candidates des 112 pays. Je voulais être près de Liza et j’ai pu aller la voir presque tous les jours, ne serait-ce que passer un peu de temps avec elle à la réception et aussi parler aux autres filles qui sont toutes très gentilles», poursuit Sylvia encore sur un petit nuage de bonheur depuis l’annonce de la bonne nouvelle que sa fille, et de facto Maurice, a terminé le concours dans le peloton de tête.
Chaque étape a été, pour elle, très riche. «La veille de la finale, le vendredi 8 mars, les proches et les directeurs nationaux étaient invités à dîner à l’hôtel avec les filles. C’était un beau moment partagé ensemble. Entre-temps, le père de Liza est arrivé de l’Angleterre pour soutenir sa fille. Les candidates étaient vraiment épuisées. La dernière semaine, elles ont quitté leur hôtel tous les matins à 9 heures pour aller au JIO World Convention Centre pour des journée entières de répétitions. Les deux premières semaines, Liza allait au lit déjà très tard pour dormir 2 ou 3 heures seulement. Durant la dernière semaine de la compétition, elle a très peu dormi. Il y avait tout le temps des challenges à préparer, des textes à écrire, des réponses à préparer pour des questions éventuelles. Il fallait aussi travailler les thèmes ou encore des arguments. Les thèmes sur lesquels Liza s’est penchée étaient les défis posés aux petits États insulaires en développement par le changement climatique, l’autonomisation des femmes, l’éducation, la diversité de Maurice, sa position stratégique entre l’Afrique et l’Inde, entre autres», poursuit Sylvia qui n’oubliera jamais le point culminant de la compétition : «Le jour de la finale, it was just crazy! Le JIO World Convention Centre est un lieu impressionnant. Liza a eu le bonheur d’avoir ses parents avec elle à Mumbai. Mon fils Steven n’a pu faire le déplacement, mais il était là tout le long de cette aventure jusqu’à cette soirée magique du 9 mars.»
Avec tout un pays qu’elle voulait représenter au mieux tout en faisant rayonner ses couleurs à l’international, Liza avait aussi sa famille dans son coeur. C’est donc portée par leur amour qu’elle a franchi les différentes étapes du concours. «Déjà, un classement dans le Top 40 n’est pas gagné d’avance. Et ma prière, c’était que Liza soit classée dans le Top 40. Les 112 candidates sont réparties en continent et d’après un ordre alphabétique. Liza est dans le groupe Afrique, juste après la Miss Madagascar avec qui elle a d’ailleurs partagé une chambre. Donc, quand j’ai entendu Madagascar dans le Top 40, je me suis dis que Maurice n’allait peut-être pas être dans ce classement. J’ai fait silence et j’ai prié. Puis, quand j’ai entendu Mauritius, j’ai crié de bonheur. Ensuite est venue l’attente pour le Top 12. J’étais déjà très contente que Liza se retrouve classée dans le Top 40. Elle nous avait dit quelques jours auparavant qu’elle ne voulait pas se contenter du Top 40. Elle croyait en elle, elle savait qu’elle pouvait faire mieux. Ces petites minutes de tension entre le Top 40 et l’annonce du Top 12 étaient comme figées sur cette immense scène. And then, we heard : «Mauritius» ! On a crié de toutes nos forces. Je suis trop contente pour ma fille, trop contente pour mon pays. Les mots patriotisme et parentalité se sont mélangés ce soir-là dans ma tête et dans mon cœur», souligne Sylvia, une maman comblée.
Norland Gundowry est aussi un papa très heureux. «Je suis très fier de mes enfants. Liza a eu une belle récompense après deux ans de sacrifices et de travail acharné. Être loin d’elle pendant toute cette préparation n’a pas été facile. J’étais là en 2022 pour sa consécration en tant que Miss Mauritius, et j’ai tenu à être à Mumbai pour être à ses côtés et partager son bonheur. Liza est déterminée dans ce qu’elle entreprend. Elle se donne à fond. Cette aventure à Miss World a été challenging non seulement pour elle, mais pour ses proches également. On a bien fait de ne pas abandonner. Et j’ai un message pour les jeunes : si vous croyez en vous, you can live your dreams. Don’t give up ! Zot gagn drwa reve, zot kapav !» nous déclare Norland Gundowry en parlant de sa fille avec beaucoup d’amour.
L’amour est aussi palpable dans les mots de Steven Gundowry lorsqu’il parle de sa grande soeur. «J’étais venu à Maurice fin 2023 avec l’intention d’aller à la finale de Miss World, qui devait avoir lieu en décembre. (NDLR : la finale avait été reportée). C’est pourquoi je n’ai pas pu me rendre à Mumbai cette fois. Mais même si je n’y étais pas physiquement, j’étais de tout coeur avec Liza. Ma soeur et moi, on est très proches. Ces deux dernières années, j’ai appris à connaître le monde de Miss World et on suivait le parcours des candidates à travers le monde. Je suis très fier de ma sœur. Elle a bossé dur pour y arriver. Ça n’a pas été facile de gérer la pression de Miss World à distance car j’ai mon travail et mes examens à gérer également. Mon cœur était à Mumbai, je suivais tous les challenges, et avec un petit groupe d’amis, on essayait de mettre à jour les pages de Liza sur les réseaux sociaux. Il fallait absolument qu’elle soit présente en ligne, qu’on la remarque. J’ai suivi la finale en ligne de chez moi dans le Surrey, en Angleterre, et j’ai soutenu Liza à travers l’écran. Je suis ravi que ce soit fini et je suis impatient de voir Liza tourner une nouvelle page», conclut Steven qui, comme ses parents et de nombreux Mauriciens, est très fier de Liza, celle qui a fait battre le coeur de tout un pays et qui a fait flotter très haut les couleurs du quadricolore...
De véritables beautés fatales sous les tropiques... En effet, les plus belles femmes du monde ont débarqué dans notre petite île durant la semaine écoulée. En sus de la Miss Monde 2024, Krystyna Pyszková, de la République tchèque, et de Liza Gundowry, notre compatriote qui a aussi fait sensation lors du concours international, le Hilton Mauritius Resort & Spa, en collaboration avec la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), a également accueilli les représentantes du Brésil, du Botswana, du Liban, de Trinité et Tobago, de l’Angleterre, de la Martinique, de la Tunisie, de l’Ouganda et de la Nouvelle-Zélande. Une rencontre avec les médias a été organisée par Primerose Obeegadoo, la présidente de l’organisation nationale Miss Mauritius et directrice nationale de Miss Monde. Les Miss étaient également accompagnées de Julia Morley, Chairperson de Miss World.
Miss Monde 2024, Krystyna Pyszková, n’a pu cacher son bonheur devant, a-t-elle dit, la beauté de notre île, alors que Liza Gundowry, de son côté, a eu une pensée pour les Mauriciens. «Quand j’ai gagné le titre de Miss Mauritius, c’était important pour moi d’utiliser cette plateforme pour avoir un impact sur l’autonomisation des femmes. Je suis une fille de Sainte-Croix et je veux transmettre aux filles de Sainte-Croix la capacité de rêver et d’être en mesure de défendre des idées qui leur tiennent à cœur», a confié Liza Gundowry, les yeux pétillants... d’étoiles.
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