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Par Yvonne Stephen
9 juillet 2020 03:01
Un petit tour dans les placards et vous tomberez sur ces choses qui traînent toujours dans les maisons : «Un conteneur en plastique profond, par exemple un seau. Vous y ferez quelques trous pour que l’eau s’évacue. Et puis, un plateau qu’on va placer sous le seau pour récolter l’excédent de liquide qui servira à humidifier à nouveau notre préparation.» C’est fait ? Vous n’avez qu’à placer ce que vous avez déniché dans un endroit ensoleillé du jardin.
Pour avoir un compost de qualité, il faut miser sur les bons ingrédients : «Des coquilles d’œufs qui vont apporter du calcium, ce qui est important pour développer une bonne structure cellulaire pour les plantes.» Ce n’est pas difficile à trouver, non ? Mais aussi des feuilles de neem : «Elles sont riches en minéraux et en enzymes qui servent à augmenter la résistance face aux nuisibles.» Des pelures de bananes peuvent également entrer dans la danse de la décomposition dans l’esprit Tim Burton : «Elles permettront d’apporter du potassium, du phosphore et du magnésium.» Mais aussi les déchets verts de la cuisine : «Ils sont riches en nitrate et vont activer la chaleur nécessaire pour le compostage.» Avec ça, il faut mettre de la terre du jardin : «Ça va aider à réduire l’odeur de la décomposition.» Et un peu de compost que vous pourrez acheter chez un planteur, dans les jardineries ou au supermarché : «Ça permet d’introduire les bactéries nécessaires pour augmenter la décomposition.»
Non, non, on ne met pas tout d’un coup. Et il est bien là, le secret d’un bon compost. Il faut le travailler comme si vous faisiez une verrine apéritive pour un de vos dîners chics ou un trifle (maspin, lazele rouz, custard…). Trêve de divagations gourmandes ! Alors, chef de la terre, voici comment procéder, selon les directives de Swany Fakir : étalez une couche de terre d’à peu près 3 cm d’épaisseur - puis, rajoutez la même quantité de compost - enchaînez avec une couche de déchets verts (les épluchures de légumes ou encore de fruits, des morceaux que vous n’utiliserez pas, entre autres), une couche de coquilles d’œufs écrasées, les feuilles de neem. Si vous avez encore de la place, rajoutez-en encore une couche ! Pour finir, il suffit de couvrir le tout avec de la terre et de compacter le tout avec la paume des mains pour que toutes les couches soient en contact : «Il ne vous reste plus qu’à placer le seau avec le plateau en-dessous dans un endroit ensoleillé et d'arroser avec de l’eau.»
Oui, ces petites bébêtes qui rampent dans la terre. Celles que vous n’aimez pas forcément. Mais là, vous allez les adorer ! Pour qu’elles arrivent enfin (c’est un signe que votre compost se porte bien), il vous faut respecter encore quelques étapes : «Il faut bien vérifier que le contenu du seau soit tout le temps humide. Le liquide qui va s’accumuler dans le plateau va être utilisé pour arroser les déchets à nouveau. Rajouter de l’eau si le liquide récupéré ne suffit pas afin que tout soit bien humidifié.» Au bout de 15 à 20 jours, vous devrez vous mettre à touiller : «Commencer à mélanger régulièrement le contenu du seau pour incorporer de l’air.» C’est là que vous commencerez à découvrir les fameux vers : «Recouvrez alors le mélange avec des feuilles sèches pour préserver l’humidité.»
Pour que le compost soit utilisable, il faut attendre encore environ deux à trois mois. À ce stade, il ne vous restera plus qu’à enlever les feuilles sèches : «Vous pourrez ensuite utiliser votre compost en petites quantités pour nourrir vos plantes.» Si vous en avez trop, il est possible de conserver ce fertilisant naturel : «Gardez votre préparation dans des sacs à l’abri du soleil.»
Petit plus : pour que le processus de compostage soit moins long, Swany Fakir conseille de découper en petits morceaux tous les déchets que vous utiliserez.
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