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Fête des Mères : cet amour plus fort que la mort

28 mai 2023

Shamima Peer : «Le lien maternel perdure par-delà de la mort»

 

«Je suis maman depuis que Noa' a pris vie en moi et je le suis pour toujours. J’aime mon fils, mon enfant pour toujours et Noa' sera toujours présent en moi. C’est son amour, notre amour inconditionnel, qui me permet d’avancer chaque jour. Il est vivant dans mon cœur. Pour une maman ayant perdu un enfant, la fête des Mères est une non-fête et un non-sens, quand elle n’est pas tout bonnement une angoisse. La fête des Mères est, avec la fête des Pères, l’une des journées les plus difficiles à vivre pour les parents en deuil. Quand elles ont la chance d’avoir un autre enfant, les mamans orphelines d’un enfant ont un pincement dans leur coeur déchiré, en se remémorant le temps où ce cadeau n’était pas encore singulier. Et quand elles n’ont même pas cette chance, les mamans en deuil sont condamnées à éviter ou subir les vitrines et les commerces qui fêtent ostentatoirement les mamans. Presque honteuses de ce statut pour lequel aucun mot n’existe dans les différentes langues occidentales : maman d’un enfant décédé… Alors pour ces "mam’anges", comment fêter et comment vivre cette journée de fête des Mères ? Parce qu’une chose est sûre : elles restent à jamais mamans de leur enfant défunt. Le lien maternel perdure par-delà la mort, quand la société, en évitant de nommer la réalité de ces mamans désenfantées, cherche plutôt à l’oublier.

 

En cette journée si spéciale, je tiens à rappeler ces quelques évidences pour les mamans. Tout d’abord, la fête des Mamans n’est pas la fête d’un statut dépendant de l’état de vie ou de mort de l’enfant. C’est avant toute chose la fête de l’amour inconditionnel qui lie une maman et son enfant. Parce qu’il est précisément inconditionnel, cet amour ne dépend d’aucun paramètre, ne connaît aucune limite dans l’espace et le temps, aucune fin, et n’a pas besoin pour être de la présence physique de l’enfant. Un amour inconditionnel que chaque maman éprouve souvent dès les premières semaines de sa grossesse. Un lien d’amour, un attachement viscéral que le vécu de la maladie et la perte de l’enfant décuplent et rendent plus fusionnel encore. Alors amis, parents ou proches de nos "mam’anges", mamans à vie de  leur enfant défunt, n’oubliez pas de les fêter. Elles méritent plus qu’aucune autre maman qu’on les fête ce jour-là, avec des fleurs, des soins, des attentions et toutes les petites choses qui peuvent les aider à célébrer leur amour inconditionnel et à se sentir encore et toujours mamans de leur enfant. Bonne fête des Mères ! Continuez à aimer...»

 

Annick Sadien : «La mémoire de notre mère vit en nous»

 

«Mamie a toujours été notre soutien, notre force et notre réconfort dans les moments difficiles. Nous ne savons pas comment nous allons nous débrouiller sans elle. Son départ laisse un grand vide dans notre vie. Mais nous puiserons notre force dans ce qu'elle nous a appris et nous vivrons selon les mots qu'elle nous a laissés : «Le  courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur.» Avec ma sœur Julia, nous aimerions partager les précieux souvenirs de notre mère, sa joie, sa générosité, sa gentillesse et même ses petites colères. Elle nous manquera à tous, mais sa mémoire vivra en nous tous pour toujours. On t’aime tellement mamie et tu nous manqueras plus qu’aucun mot ne peut l’exprimer. Nous te souhaitons tous une bonne fête mamie... Annick, Julia, Mégane, Genesis, Anaïs, Gracy-Ann et Aylone Liam, tes enfants, petits-enfants et arrière-petit-fils pensent à toi.»

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