Highlands : en zone… d’inquiétude

Comment les habitants vivent-ils dans cette ambiance anxiogène ? Nalini parle de traumatisme : «Nous n’osons même plus sortir dans le jardin.» Les gyrophares des ambulances, les appels au porte-voix des policiers, les barrages et les nouvelles qui circulent sur des familles infectées nourrissent la peur qui ne cesse de grandir : «C’est un vrai traumatisme. Pour nous qui sommes adultes mais aussi pour mon fils. Nous sommes angoissés, nous avons peur.» Difficile de faire taire ces émotions négatives.

Vanessen Curoopen ne peut cacher ses inquiétudes. Highlands est une petite communauté : «Mon voisin a été testé positif. Nous connaissons tous quelqu’un qui l’est, dont la famille est partie en quarantaine. Il y a une panique générale. Moi, heureusement, mon fils est chez sa grand-mère à Rose-Hill. Mais je pense à mes neveux et nièces…» Jayson Apegadoo, lui, se demande comment, malgré la forte mobilisation policière, les gens continuent à circuler comme si de rien n’était : «Je demande aux habitants de se faire tester et de respecter les règles sanitaires.» Pour lui, il n’y a pas de doute, tout ce qui se passe, «ça fait peur» : «Ils ont pris beaucoup de gens pour la quarantaine. On n’a jamais fait face à une telle situation.»

Alors, il préfère ne pas sortir et faire avec ce qu’il a. En attendant que ça passe.