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Par Yvonne Stephen
5 octobre 2016 02:13
Moment. En hindi, c’est ce que veut dire Lamhaa. Et c’est pour toutes les émotions et les rencontres qu’il évoque que les membres du groupe Chrysalis l’ont choisi pour nommer leur plus beau projet, The Lamhaa Project. Cette bande de jeunes (d’âge et de cœur), qui œuvre dans le social pour une meilleure île, prépare actuellement un événement d’amour : l’apogée d’un mois de travail et de sensibilisation. Ces dernières semaines, les membres de cette association ont organisé des rencontres entre les enfants handicapés et d’autres jeunes.«Il faut apprendre à donner de son temps et de son attention. Et souvent, on n’y pense pas»,confie Nelvin Cushmagee, une des chevilles ouvrières de ce mouvement.
Avec Chrysalis, dit-il, les choses sont différentes, les rencontres durent quelques heures, certes, mais l’initiative ne s’arrête pas là : «Il y a un suivi qui est fait. Nous entamons un cheminement avec ces enfants.»Et le mercredi 5 octobre, une journée d’activités aura lieu au Domaine de Lagrave avec environ 135 enfants venant des écoles suivantes : Eastern Welfare Association for Disabled, Autrement Capable, Toujours Joyeux, Autisme Maurice, APEIM et APRIM. Sur la scène, ces petits et adolescents feront leur show. Chacun a un talent, un rêve d’artiste, une envie d’être reconnu, sinon apprécié… Dans ces rencontres qui touchent au cœur avec ces enfants, les jeunes ont croisé des chanteurs, des danseurs et même un joueur de violon...
Alors, une journée rien qu’à eux a semblé être une évidence. Pour que cet événement soit réalisable, il a fallu une équipe de bénévoles motivés. Parmi l’organising team : Jay Gooroochurn, 22 ans, récemment diplômé de l’Université de Maurice en design and colour application. Il s’occupe actuellement de la déco de cette belle journée. Papillons et cup cakesgéants au programme. L’aspect festif de ce moment de partage doit sauter aux yeux. Pour lui donner un coup de pouce : Ashnee Sackaram, 22 ans et étudiante au MIE, et Hanseenee Haheeram, 20 ans et qui prépare un diplôme de Joint Humanities. Pour ces jeunes femmes, participer à cette rencontre avec l’autre équivaut à une envie d’aider, de construire sa vie autrement. «Moi, je veux emmener mes deux frères. Comme ça, ils apprendront qu’il ne faut pas se moquer des personnes différentes», confie Ashnee.
Shameel Mosaheb répond aussi présent. À 24 ans, il est étudiant en sociologie et rêve d’un monde où les handicapés ne seront pas stigmatisés : «Ils peuvent faire d’aussi belles choses que nous… et même en mieux.» Alors, pour que tout se passe bien, il va œuvrer dans les coulisses ce mercredi. Rien n’échappera à son planning, pour faire de ce moment, un instant magique.
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