Le Mauricien, actuel no 2 au ministère des Finances, de la planification économique et du développement, a été élu par les gouverneurs des 81 pays membres, comme directeur exécutif pour représenter le Groupe de l’Afrique australe au Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD). L’événement s’est tenu lors de la 57e Assemblée annuelle de l’institution, à Accra, au Ghana, du 23 au 27 mai. «J’accueille cette nomination avec beaucoup de sérénité et d’enthousiasme. C’est un honneur (…) Mes priorités seront de travailler sur la résilience climatique, la transition énergétique et vers des systèmes agroalimentaires durables et des chaînes d’approvisionnement résilientes», confie Gerard Bussier qui dit avoir bénéficié du soutien du Premier ministre Pravind Jugnauth.
Cette distinction est aussi une bonne nouvelle pour Maurice, poursuit-il. Car l’île est dorénavant représentée au plus haut niveau de la plus grande institution financière multinationale de développement en Afrique. «Créée en 1964 avec aujourd’hui des actifs d’environ 50 milliards de dollars américains, la BAD a également été classée par Global Finance comme la meilleure institution financière multilatérale au monde en 2021», souligne notre interlocuteur qui occupera ses fonctions pour une période de trois ans, allant du 1er août 2022 au 31 juillet 2025, et qui sera basé au siège de la BAD, à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Mais l’institution, à laquelle Maurice a adhéré en tant que pays membre régional en 1974, a surtout à cœur de combattre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie sur le continent africain, précise notre interlocuteur, détenteur d’une maîtrise en administration des affaires avec une spécialisation en finance (avec mention). «Au cours des six dernières années, la BAD a touché plus de 335 millions de personnes en Afrique», fait ressortir Gerard Bussier qui collabore également avec des institutions internationales et régionales depuis 2010, dont l’Union européenne, le FMI et la Banque mondiale, entre autres. «La BAD soutient aussi la résilience climatique et la transition énergétique. Dans cette perspective, l’instance a récemment signé, avec la Grande-Bretagne, un accord de garantie de 2 milliards de dollars pour le climat en Afrique.»
La BAD n’est pas non plus restée indifférente aux difficultés engendrées par la pandémie de Covid-19. «Elle a mis en place un dispositif de réponse rapide à la Covid-19 et a contribué à stabiliser les économies africaines, incluant Maurice», explique Gerard Bussier qui fait briller Maurice en Afrique…