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2 juin 2024 15:44
La People’s Turf PLC (PTP) ne sera pas de la partie dans l’organisation des courses l’année prochaine. La nouvelle, qui avait été annoncée dans l’éditorial du magazine en ligne de la PTP la semaine dernière, a été confirmée par le patron lui-même, Jean-Michel Lee Shim (JMLS), au cours d’une émission-débat sur l’antenne d’une radio privée, vendredi.
Parmi les différentes raisons avancées par Lee Shim lors de son passage sur les ondes, les difficultés financières de la PTP à rendre l’activité hippique rentable, mais aussi le refus de l’homme fort de la PTP à ce que le nouvel organisateur des courses devienne un argument de campagne pour les différents partis qui brigueront les prochaines législatives.
Si Lee Shim a affirmé que la PTP ira au bout de l’aventure cette année, quitte à terminer la saison sur les genoux financièrement, elle ne sera pas en lice pour la saison 2025. Du moins, pas à Maurice, car on prête au magnat du jeu de hasard l’intention de s’impliquer dans l’industrie hippique à Madagascar et au Sri-Lanka après son expérience qui a tourné en eau de boudin au Champ-de-Mars. Reste qu’on peine à y croire dans le giron hippique.
Du coup, la porte est grande ouverte pour un retour du Mauritius Turf Club (MTC) à la barre. Une éventualité qui serait en gestation avec notamment des rencontres entre des représentants du pouvoir en place et les dirigeants du MTC ces derniers jours. Le MTC, rappelons-le, n’a jamais fait mystère de son intention de revenir dans la partie, mais dans des conditions acceptables, autres que celles qui lui avaient été proposées ces deux dernières années, où elle avait décidé de rester sur la touche.
Une de ces conditions serait d’être le seul organisateur des courses pour disposer d’un calendrier d’au moins 30 journées afin de pouvoir couvrir ne serait-ce que ses coûts opérationnels.
Le retrait annoncé de la PTP tendrait dans ce sens. Quelles seront les autres demandes du MTC ? Quand on sait que le Club de la rue Eugène Laurent dispose déjà du soutien de l’opposition pour reprendre ses activités dans l’éventualité d’une victoire aux prochaines législatives, tous les feux semblent donc être au vert pour le MTC !
N’y aurait-il cependant pas anguille sous roche ? D’aucuns trouvent invraisembable que le trio Lee Shim-People’s Turf-Global Equestrian Ltd jette l’éponge aussi facilement, compte tenu des investissements colossaux dans les infrastructures au Champ-de-Mars, l’achat des chevaux et le développement de l’hippodrome de Petit-Gamin. JMLS serait-il dans une démarche de «wait and see», tout comme le MTC ?
Toujours est-il que sa déclaration à l’effet qu’il n’existe aucune garantie qu’il soutienne le MSM lors des prochaines élections générales n’a, de toute évidence, pas été faite de façon innocente. Lee Shim disposerait-il d’un accord avec d’autres partis de l’opposition ? Déjà sous forte influence politique depuis ces 10-15 dernières années, l’industrie hippique n’est pas près de se défaire de cette étreinte.
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