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Luchmeeparsad Bhowaneedin, 43 ans, décède après avoir été percuté par le métro - Son entourage : «Il voulait changer de vie et se stabiliser financièrement»

17 juin 2024

Pravind et Kamini regrettent que leur frère ait quitté ce monde sans avoir pu réaliser ses rêves.

Il avait des objectifs à atteindre et tellement de projets et de rêves qu’il souhaitait concrétiser. Cependant, Luchmeeparsad Bhowaneedin, plus connu sous le nom d’Atish, n’a pas échappé à son cruel destin. Dans la matinée du jeudi 13 juin, il venait à peine de quitter son domicile à Mootoo Lane, Allée Brillant, Vacoas, pour se rendre à la station de métro de Sadally lorsqu’il a été victime d’un accident. Percuté par le métro, il n’a pas survécu au choc de cette violente collision, dont les circonstances restent à être déterminer. L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, Chief Police Medical Officer (CPMO), a attribué son décès à des cranio cerebral injuries. Son entourage, accablé, ne se remet pas de cette brusque et douloureuse perte.

 

S’il gagnait sa vie en cumulant des petits boulots, Atish, âgé de 43 ans, voulait à tout prix se stabiliser financièrement. Il y a à peine deux semaines, il avait fait part de ses plans pour l’avenir à sa soeur Kamini. «Il voulait changer de vie. Il me disait qu’il espérait mettre sur pied sa propre entreprise pour la pose de faux plafonds et voulait que je l’aide.» Kamini relate qu’elle se réjouissait à cette idée et lui avait proposé de le financer pour acheter les équipements nécessaires. «Je lui avais recommandé d’entamer des démarches pour obtenir un permis pour son entreprise au plus vite.» Il ne s’agissait pas du seul projet du quadragénaire car, selon son frère Pravind, «il voulait aussi effectuer des travaux de rénovation dans sa maison». Si tous les membres de sa famille jubilaient de le voir si ambitieux, nul ne s’attendait à ce qu’il soit arraché à la vie si tragiquement.

 

Interrogations

 

Pas marié et sans enfant, Atish vivait seul mais était en contact avec son frère et ses deux soeurs en permanence. Pravind raconte que la dernière fois qu’ils se sont vus remonte au dimanche précédant son décès. «Il passait souvent me rendre visite à la maison vu que nous habitons la même localité.» Il était déjà sur son lieu de travail en ce jeudi 13 juin, lorsqu’un proche l’a contacté aux alentours de 7 heures pour lui faire part de la terrible nouvelle. «Mo pa kone kot li ti pe ale, ni kouma sa kapav inn arive», lâche notre interlocuteur, encore submergé d’interrogations.

 

Le Train Captain, âgé de 45 ans, a été questionné sur les circonstances de l’accident. Il a expliqué aux enquêteurs qu’il circulait de Port-Louis vers Curepipe lorsqu’il a entendu un bruit provenant du côté droit du métro. Il a alors arrêté le véhicule pour s’enquérir de la situation et a retrouvé le quadragénaire gisant sur les rails et saignant abondamment. Sans tarder, il a alerté la police et le SAMU. Hélas, un médecin n’a pu que constater le décès d’Atish en arrivant sur les lieux. Le Train Captain a été soumis à un alcootest, qui s’est avéré négatif. À ce stade, aucune accusation n’a été logée contre lui. Le dossier a été référé au Directeur des poursuites publiques (DPP) pour décider de la marche à suivre.

 

D’après les proches d’Atish, ce dernier était un homme populaire, généreux et serviable. «Il a aussi beaucoup voyagé. En apprenant son décès, nos amis à l’étranger ont été nombreux à nous envoyer des messages pour nous présenter leurs condoléances. Il était très apprécié, ici comme ailleurs, parce qu’il était toujours le premier à aider. On pouvait toujours compter sur lui», lâche tristement Kamini. Les funérailles du quadragénaire ont eu lieu le même jour. Rappelons qu’Atish Bhowaneedin est la quatrième victime du métro depuis son entrée en opération.

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