Publicité

Pâques raconté par les enfants

17 avril 2017

Alexia, Laurent, Léo, Valencia, Maë-Lee et Lucas sont impatients de se lancer dans la chasse aux œufs.

Dans les starting-blocks, leur panier à portée de mains, ils n’attendent que le coup d’envoi pour aller à l’assaut des… œufs de Pâques. Leur mission : récolter le maximum de ces friandises pour orner leurs tableaux de chasse. Dans la maison, dans le jardin, sous les meubles ou encore dans les plantes, ils sont prêts à scruter les moindres recoins pour trouver ces petites douceurs qui sont aujourd’hui les objets de convoitises de beaucoup d’enfants dans le monde. Et au moment où les catholiques, d’ici et d’ailleurs, célèbrent la fête de Pâques, nous sommes allés à la rencontre de quelques enfants pour qu’ils nous content Pâques à leur manière. 

 

Destination Vacoas où nous rencontrons Léo Douce, 5 ans, Valencia Carver, 10 ans, Laurent Carver, 7 ans, et Lucas Douce, 10 ans. C’est avec impatience qu’ils attendent de se lancer à la recherche de ces œufs en chocolat qui rendent cette fête particulière à leurs yeux. Mais pour eux, qu’est-ce que la fête de Pâques ? 

 

«Cela veut dire que Jésus est vivant», lâche Léo sous le regard de Valencia. Elle ajoute, pour sa part, que «Jésus est mort quand on l’a cloué sur la croix et la fête de Pâques, c’est le jour où on célèbre sa résurrection». Pour son frère Laurent, la définition est simple : «La résurrection veut dire que Jésus est retourné vivant.» Et Lucas d’ajouter : «C’est la célébration de la résurrection de Jésus après 40 jours.» Avant de rectifier : «Non, c’est après trois jours !» Pour les quatre cousins, la journée de fête commence généralement par la messe. «Là-bas, le prêtre parle de Jésus», explique Léo, sous le regard amusé de Laurent. «Il  fait la messe. Puis il donne l’hostie. Et il raconte l’histoire du lapin de Pâques.»

 

Justement, connaissent-ils l’histoire de ce fameux lapin de Pâques ? Si pour Lucas, Valencia et Léo, cette question est restée sans réponse, ce n’est pas le cas pour Laurent. «Avant, il y avait quelqu’un qui s’appelait Saint-Nicolas. Un jour, il avait vu une maison où il y avait trois filles. Elles avaient mis leurs chaussettes à sécher devant la cheminée. Après, quand Saint-Nicolas est passé et quand il a vu les chaussettes, il y a mis de l’argent dedans. C’est tout !» raconte le garçonnet. 

 

Pour Valencia, son moment préféré de la journée, c’est le déjeuner familial chez tante Martine, «parce que tout le monde se retrouve pour passer un bon moment». Pour le petit Léo, cette journée est particulière pour la chasse aux œufs : «Il va falloir chercher partout dans la maison ou dehors.» Tout un rituel entoure ainsi cette chasse très spéciale.«Maman me dit de rester sous la couette. Puis, après quelque temps, je sors pour aller chercher les chocolats qui sont entreposés un peu partout dans la maison ou encore entre les plantes. Mais un moment que j’aime bien aussi, c’est quand toute la famille se retrouve», raconte Lucas. 

 

D’une famille à une autre, on se rend à Flic-en-Flac. On y rencontre Nathalya Constantin, 8 ans. Pour la petite fille, la journée d’aujourd’hui est consacrée aux enfants : «C’est une fête où les enfants recherchent des œufs en chocolat pour les manger après.» Et comme les autres enfants, elle compte bien être de la partie : «Je vais chercher les œufs, les mettre dans un panier, puis dans le réfrigérateur pour ensuite les manger. L’année dernière, c’était cool, il y avait des œufs partout, cachés sous le fauteuil ou encore auprès de l’aquarium.» L’année dernière, elle avait récolté plus d’œufs que sa sœur Alexia. Mais cette dernière est motivée à en trouver plus cette année : «Elle m’a dit qu’elle va me battre !» On verra bien qui aura le dernier mot. 

 

La chasse est aussi au programme du jour chez les Bamboche à Rose-Hill. Maë-Lee, 7 ans, aime aussi cette célébration où «Jésus, le fils de Dieu, est monté dans le ciel». Pour elle, c’est une belle fête : «Parce que Jésus est ressuscité.» Si elle se refère à l’année dernière où elle avait même, dit-elle, trouvé un œuf dans les toilettes, la partie de chasse cette année s’annonce aussi intéressante : «On sera chez mon parrain. On va bien s’amuser avec ma sœur J-my, 12 ans, et mon cousin Noah, 11 ans.»

 

Et comme Léo, Lucas, Valencia, Laurent et Nathalya, que le chocolat soit en forme d’œuf, de lapin ou autre, le petite Maë-Lee n’a pas de préférence. Mais une chose est sûre, ce qu’elle aime le plus avec Pâques, c’est sa fameuse chasse. Comme beaucoup d’enfants aujourd’hui, elle est dans les starting-blocks à attendre le top départ pour aller sur la piste de ces très convoités œufs de Pâques. 

 

 

 

 


 

Un peu d’histoire

 

Étymologiquement, «Pâques» signifie «passage» : par ce passage de la mort à la vie, le Christ a sauvé l’Homme du péché et l’a appelé à la vie éternelle. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière. 

 


 

L'origine de ces emblèmes de Pâques

 

La chasse aux œufs et aux lapins en chocolat s’est imposée comme une tradition à Pâques. Dans l’Antiquité, Égyptiens et Romains s’offraient déjà des œufs peints, symboles de vie, au printemps. La tradition chrétienne date, elle, du IVe siècle : l’Église interdisant de consommer des oeufs durant le carême, ceux-ci étaient conservés pour être décorés et offerts à Pâques. À la Renaissance, on préfère les œufs en métal précieux. Ce n’est qu’au XIXe siècle, alors que le cacao est devenu plus accessible, que les chocolatiers commencent à confectionner des œufs en chocolat. Une tradition qui, depuis, ne s’est pas perdue… pour le plus grand bonheur de nos papilles.

 

Le lièvre ou le lapin.Pour certains, notamment dans l’est de la France, c’est le lièvre de Pâques qui apporte les œufs aux enfants. Cette tradition du lapin de Pâques vient d’Allemagne (le Osterhase) et a gagné les États-Unis (le Easter Bunny). Pourquoi cet animal ? Parce qu’il symbolise le printemps, le renouveau et la fertilité.

 

Les cloches.Pour d’autres, ce sont les cloches qui apportent les œufs. Une tradition directement puisée de la religion catholique : après le jeudi saint et jusqu’au jour de Pâques, les cloches des églises ne sonnent plus pour marquer le deuil de Jésus. On dit alors aux enfants que les cloches partent à Rome, leur retour marquant la célébration de la résurrection du Christ.

Publicité