Leur monde s'est écroulé. La disparition brutale et tragique de leur petite Lia, qui n'était âgée que de 15 mois, a provoqué chez eux un ébranlement émotionnel considérable. Ce mercredi 26 juin, elle a été accidentellement heurtée par la voiture de son grand-père dans la cour familiale. Elle a rendu l'âme le lendemain, succombant à de graves blessures à la tête. Témoignage d'une famille brisée.
L’arrivée d’un enfant est un immense bonheur. Les membres de la famille Bundhooa étaient aux anges lorsque l’un des leurs, Avish, avait accueilli son premier enfant, un garçon, il y a quelques années. L’an dernier suite à son remariage, sa femme a mis au monde une adorable fille, Ashiva, qui n’a fait qu’apporter davantage de lumière dans leur foyer déjà si chaleureux. Affectueusement appelée Lia, la fillette, toujours débordante d’énergie, illuminait leurs journées avec sa joie de vivre.
Leur entourage se réjouissait toujours en la voyant afficher ses premiers sourires, faire ses premiers pas ou en l’entendant balbutier ses premiers mots ; des moments précieux pour eux. Véritable enfant gâtée, elle était le rayon de soleil de leur famille et entretenait une belle ambiance dans leur maison. Hélas, le décès brutal et tragique de la petite Lia, ce jeudi 27 juin, alors qu’elle n’était âgée que de 15 mois, est venu bouleverser leur existence à jamais. Renversée accidentellement par la voiture de son grand-père dans la cour familiale la veille, elle a poussé son dernier soupir après une nuit aux département des soins intensifs.
Le lien affectif entre Lia et son grand-père était très précieux. Toujours très attentionné et affectueux, celui-ci ne la couvrait pas seulement de cadeaux mais aussi d’un amour incommensurable. Bien que la fillette était encore au stade de l’apprentissage, elle comprenait déjà les gestes attendrissants et la bienveillance de son «Dada» à son égard. Une complicité unique s’était créée entre les deux. Ce mercredi 26 juin, alors qu’une session de prière avait lieu au domicile de la famille Bhundooa, à La Porte Providence, Lia n’a pas résisté à l’envie d’aller accueillir son papi gâteau lorsqu’elle l’a entendu arriver dans son taxi.
«Linn galoupe pou al zwen so Dada kan linn tann li pe vini. Linn tap avek loto-la par devan ek linn tonbe. So papa inn degaze inn vini pou tir li. Cela s’est produit en une fraction de seconde», se désole Ashish, l’oncle de la petite. Ayant subi de graves blessures à la tête, Lia a d’abord été conduite à l’hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, où elle a reçu les premiers soins. Elle a ensuite été transférée à celui de Dr A. G. Jeetoo et a été admise au département Neuro Intensive Care Unit.
Informés par les médecins de son état critique, l’entourage de Lia a passé la nuit à réciter des prières pour que leur petite chérie s’en sorte et soit vite remise sur pied. Ils ne s’étaient pas imaginés que le personnel de l’hôpital leur annoncerait une nouvelle bouleversante le lendemain. L’annonce du décès de Lia dans l’après-midi du jeudi 27 juin les a achevés, anéantis. L’autopsie pratiquée par le Dr Seewooruttun, médecin légiste de la police, a attribué sa mort à des cranio cerebral injuries.
Testé négatif à l’alcootest, le grand-père de Lia, un chauffeur de taxi âgé de 62 ans, a dû être interrogé par les forces de l’ordre pour les besoins de l’enquête. Il leur a expliqué qu’il n’avait pas remarqué que la fillette avait couru jusqu’à sa voiture au moment où il est entré dans le garage. C’est lorsque son fils lui a hurlé de s’arrêter qu’il a su que celle qu’il appelait affectueusement son «bijou» était devant son véhicule. Il n’a rien pu faire pour éviter la tragédie. Appréhendé, il a comparu devant le tribunal de Flacq sous une accusation provisoire d’homicide involontaire. Il a ensuite été libéré après avoir fourni une caution de Rs 5 000.
La première chose qui vient à l’esprit d’Ashish lorsqu’il nous parle de sa nièce, c’est sa belle énergie et son dynamisme : «Li ti enn zanfan bien gayar, ki ti kontan koze, kontan riye.» Lorsqu’elle débarquait dans une pièce, celle-ci prenait vie tant elle ne tenait pas en place. Ce qu’elle préférait, néanmoins, c’était les balades en voiture avec son grand-père et «ekout lamizik, danse». À voir les photos sur leurs réseaux sociaux, il n’y a aucun doute que Lia était la prunelle ses yeux des ses proches, toujours couverte d’amour, d’affection et d’attention.
La peine et la tristesse sont facilement percevables dans la voix d’Ashish, bien qu’il avance que les membres de son entourage essaient, tant bien que mal, de remonter la pente après cette épreuve tellement atroce. Bien qu’ils aient l’impression qu’une partie d’eux-mêmes leur a été arrachée, ils se réconfortent un peu à l’idée que celle qui illuminait jusqu’ici leurs journées est désormais un ange qui continuera de veiller sur eux.