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4 octobre 2021 13:34
Ils ont les fameux sésames : un document certifiant qu'ils ont été vaccinés et un test PCR négatif datant de 72 heures avant leur embarquement, entre autres. Ce vendredi 1er octobre, ils sont plus de 2 000 passagers issus de sept vols à avoir foulé le sol mauricien sans passer par la quarantaine en ce jour symbolisant la réouverture complète des frontières du pays après 18 mois. Très attendue par les opérateurs du secteur touristique et redoutée par ceux qui craignent l'arrivée de variants dans notre île, cette étape dans la gestion de la Covid-19 est très suivie.
C'est en poussant un grand ouf de soulagement que le premier groupe de visiteurs a débarqué dans l'île. Le fait de ne pas avoir à passer par la quatorzaine avant de pouvoir circuler librement a été la raison principale ayant motivé leur voyage. «Ma venue à Maurice était prévue depuis l'année dernière. Je voulais venir parce que ma mère avait des soucis de santé, elle a eu un cancer du sein. À cause de la Covid, je n'ai pas pu faire le déplacement. J'ai donc attendu. Effectivement, j'ai suivi l'actualité autour de l'ouverture complète des frontières de très près», nous confie Sylvia Edouard-Gundowry, arrivant de Londres et qui a atterri, très contente, dans l'île vendredi matin, avec sa fille Liza. «Notre voyage est aussi important parce que ma fille participe au concours Miss Mauritius et elle se devait d'être au pays as soon as possible. On s'est donc dit que notre arrivée dans l'île allait coïncider avec la réouverture complète des frontières le 1er octobre parce qu'on ne voulait vraiment pas devoir passer par l'étape de la quarantaine. Avec ma fille, on est évidemment doublement vaccinées. Ma fille avait sa graduation le 1er octobre à l'Université d’Oxford. Elle a fait un choix difficile et nous voilà au pays. La première chose que j'ai voulu faire en arrivant dans l'île, c'est, bien évidemment, de voir ma maman. Et je voulais aussi, après tout le chamboulement de ces derniers mois, fouler le sol de mon île et me dire : enfin, je suis là.»
Mère et fille peuvent désormais savourer leurs vacances après ces derniers mois sous l'emprise de la Covid-19. «Voyager, ce n'est plus comme avant. Maintenant, il y a plusieurs paramètres à considérer comme l'impératif de faire et d'avoir un test PCR négatif avant de prendre l'avion. Cette démarche, puis l'attente pour avoir les résultats, font que prendre l'avion aujourd'hui n'est définitivement plus comme avant. C'est stressant. Ce sont les résultats du test PCR qui déterminent si on peut voyager ou pas. Alors qu’avant, on faisait nos bagages et on partait. J'étais scotché à mon mail chaque heure pour attendre les résultats du test PCR», ajoute Sylvia.
Même si le fait de ne pas passer par la quarantaine enlève un poids, les conditions sanitaires, souligne Sylvia, restent une préoccupation. «Je m'intéresse à l'actualité de Maurice et avec mon arrivée, je me suis posée beaucoup de questions : est-ce que je vais prendre la décision de m'auto-isoler pour protéger mes proches après avoir voyagé de Londres et être passée par Dubaï ? Avant la Covid, on débarquait et c'était les embrassades et tout. Et là, je me suis dit que les gestes barrières devraient être un réflexe tant que le virus circule toujours. On ne peut plus se laisser aller naturellement et baisser la garde. C'est clair maintenant que ces efforts "extra" font partie des nouvelles normes car il faut rester vigilants. Quand on est en vacances, on se sent léger, on veut se laisser aller mais, dans les circonstances actuelles, il vaut mieux rester sur ses gardes.»
Si les Mauriciens sont contents de retrouver leurs proches après une longue période de séparation, les touristes aussi sont heureux de pouvoir «enfin» venir profiter de nos plages et de notre soleil après de longs mois d'incertitudes et avec la réouverture complète des frontières et l'assouplissement des restrictions. Carole et James Bellringer de l'Angleterre, qui sont aussi arrivés dans l'île sur le vol d'Emirates vendredi matin, confient ainsi qu'ils sont «ravis» d'être à Maurice. «C'est la première fois que nous partons en vacances depuis 18 mois et nous étions impatients de venir», souligne James Bellringer qui n'a pas caché son impatience de profiter de son séjour de 10 jours sur notre île.
Le couple Lagrange, qui a débarqué de France, est également arrivé ce vendredi sur un vol d'Air Mauritius. Il s'est dit «très heureux» d'être ici. «C'est notre 30e anniversaire de mariage et nous avons toujours voulu venir ici. Mais lorsque nous nous sommes mariés il y a 30 ans, c'était trop cher pour nous», a déclaré M. Lagrange qui, avec son épouse, savourent le bonheur de pouvoir enfin découvrir notre île, sans devoir passer par la case quarantaine...
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