Elle ne tremble pas lorsqu'elle est sur un ring et frappe fort. La Mauricienne a ajouté un nouveau titre mondial à son riche palmarès, déjà bien garni.
Méfiez-vous des apparences. Derrière son allure frêle, sa joie de vivre et son sourire ravageur, se cache une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, surtout sur un ring. Dès qu'elle enfile sa tenue de combat, c'est une Ranini Cundasawmy qu'il vaut mieux éviter au risque de prendre des coups et se retrouver au tapis. Ce ne sont pas celles qui ont affronté la Mauricienne qui diront le contraire.
Elle a fait parler sa force de frappe une fois de plus sur le plan international en remportant la ceinture mondiale de kun khmer (boxe cambodgienne) au Cambodge, lors de la quatrième édition du championnat du monde organisé par la Kun Khmer International Federation dans la province de Siem Reap. Ranini Cundasawmy a battu par K.-O la Cambodgienne Sok Sreymao, mardi soir, en 45 kg. C'est la première fois qu'elle remporte un titre mondial dans cette spécialité de combat. Même si la victoire a été acquise en terre étrangère, la combattante mauricienne a pu compter sur le soutien de son époux et coach, Patrick Cundasawmy, et du public connaisseur. D’ailleurs, ils étaient nombreux à vouloir prendre une photo avec notre championne après son combat.
L'année dernière, elle a dû s'incliner en finale de cette compétition et a pu se racheter cette fois pour terminer 2023 en beauté pour savourer ce sacre. Douze pays étaient en lice dans cette compétition et c’est le pays hôte qui s’est taillé la part du lion avec 14 titres remportés devant l’Inde (3) et l’Iran (2). La victoire de notre compatriote permet au pays de figurer parmi les autres nations qui ont remporté un seul à l’instar du Japon, Russie, Philippines et Cameroun.
«Je dédicace ma victoire aux Mauriciens, aux Réunionnais et à toutes les personnes qui ont cru en moi, notamment à la famille BMA. Un remerciement à mon coach et époux Patrick, qui finance une grande partie mon déplacement, à ma famille. Merci à Ishan Shivanand pour son support. Merci à la Fédération Internationale de Kun Khmer qui m’a permis de participer à cette grande compétition».
Cette nouvelle consécration de cette habitante de Bambous vient s’ajouter à son long palmarès, riche en titres qu’elle collectionne depuis plusieurs années. Parmi, trois titres de championne du monde muaythai WMF (2017, 2018, 2019), un titre de championne du monde muaythai WKF (2016), et sans oublier des titres nationaux en croche, boxe française, taekwondo et kyokushin.
La championne du monde en série sera à nouveau sur le ring pour tenter de décrocher d’autres honneurs. En mars 2024, à l’occasion du championnat du monde muaythai WMF à Bangkok et puis en novembre pour le championnat du monde kun khmer, avec un titre à retenir.