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17 août 2014 11:57
Dans votre dernier communiqué, vous estimez que le panier de la ménagère a augmenté de Rs 800 depuis janvier. Comment en arrivez-vous à ce chiffre ?
Le constat est visible sur les étiquettes des articles de consommation courante dans les supermarchés. Le prix de toutes les denrées alimentaires de base a augmenté ces derniers mois. Et ce, malgré les ventes promotionnelles affichées par certains supermarchés. La liste est trop longue pour qu’on compare les prix article par article, mais les consommateurs vous diront qu’ils obtiennent moins d’articles aujourd’hui avec Rs 3 000, par exemple, qu’en janvier. Ou que, pour remplir leur panier de la même façon, il leur faut débourser plus. Les statistiques officielles le confirmeront tôt ou tard.
Quels sont les produits concernés ?
Tous les produits de base que sont le riz, les grains secs, le lait, le sucre, les céréales et les conserves, entre autres, mais aussi d’autres produits que nous consommons régulièrement. Souvent, on ne remarque pas l’augmentation ou l’on ne se souvient pas du prix payé précédemment. Nous avons également observé que certaines marques de lait, par exemple, disparaissent des rayons des supermarchés pour réapparaître deux semaines plus tard avec de nouveaux prix, plus chers de quelques roupies. Parfois, une dizaine de roupies. Tout cela fait que le panier de référence coûte Rs 800 de plus qu’en janvier.
Quel est l’impact sur les consommateurs ?
Ceux qui peuvent payer leurs produits plus cher – je parle ici de la classe aisée – ne sentent pas le poids des nouveaux prix. Mais la grande majorité des consommateurs, issue des classes moyenne et défavorisée, est affectée. Ces familles doivent débourser plus pour pouvoir continuer à vivre normalement. Ceux qui n’ont pas les moyens de dépenser plus doivent réduire le nombre de produits achetés. Par exemple, une boîte de fromage par semaine passe à une boîte par quinzaine.
Pensez-vous que les prix vont encore augmenter ?
Oui, les prix vont encore augmenter à mesure que l’on approche de la fin de l’année. Mais surtout, il y a les guerres dans différentes régions du monde, surtout au Moyen-Orient, qui pèsent sur le prix du pétrole. Une hausse du baril fera grimper les prix des carburants, ce qui affectera les coûts du fret et des assurances. Au final, cela se répercutera sur les prix des articles au supermarché. Dans six mois, le panier de la ménagère sera peut-être plus cher de quelques centaines de roupies.
Comment inverser cette tendance ?
Pour enrayer la hausse des prix, il faudrait une intervention de l’état, précisément du ministère du Commerce. Si ce dernier veut aider les consommateurs en cette période difficile, il lui faut, dans un premier temps, suggérer aux supermarchés et aux autres commerçants de réduire leurs marges de profit sur les produits. Il lui faudra insister, par la suite, auprès des importateurs. Leur marge est d’environ 25 %, c’est exagéré. Il faut la ramener à 15 % voire 10 %. Autre suggestion : réduire le taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur tous les produits de consommation courante ou augmenter le nombre de produits de base qui sont exemptés de la TVA.
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