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23 juin 2025 19:15
C’est un parcours qu’il faisait souvent, un chemin qu’il connaissait bien. Pourtant, dans la nuit du 14 au 15 juin, il y a fait un accident qui lui a coûté la vie. Ce soir-là, Anthony Argendra (photo), un électricien de 35 ans résidant à Robinson, Curepipe, était arrivé à la hauteur de Plaine-Sophie, à Mare-Longue, lorsqu’il a perdu le contrôle de son 4x4 Isuzu récemment acquis. Celui-ci a alors terminé sa course contre des arbres situés sur le bord de la route.
Alertés, des policiers se sont rendus sur les lieux du drame vers 22h45. Ils ont retrouvé Anthony Argendra inconscient sur le siège passager avant. Des pompiers étaient déjà sur place et selon un premier constat, la chaussée était glissante mais bien éclairée. Par contre, aucune caméra ni témoin oculaire n’étaient disponibles pour aider à reconstituer les circonstances exactes de l’accident. À l’arrivée du SAMU sur les lieux, le blessé a reçu les premiers soins avant d’être transporté à l’hôpital de Rose-Belle où son décès a été constaté à 23h30. Une autopsie, pratiquée le lendemain matin, a révélé que la cause du décès était un choc dû à des blessures à la poitrine.
La famille et les proches d’Anthony Argendra sont terriblement secoués par ce drame qui leur est tombé dessus subitement. Sa mère, Josiane, effondrée, se remémore les derniers moments partagés avec lui la veille. «Je l’avais rencontré chez lui. On a passé du bon temps ensemble», confie-t-elle avec émotion. Elle dit ne pas comprendre comment son fils a pu mourir sur cette route. «Li fer sa sime-la souvan. Pa kone si li ti pe desann Chamouny ou si li ti pe retournn lakaz kan linn fer sa aksidan-la», lâche-t-elle, la gorge nouée.
Anthony, père de trois enfants âgés de 15, 13 et 9 ans, était connu comme un bon vivant et un passionné de musique. «Li ti viv sak zour kouma dir sete so dernie. Me li ti ousi enn bon travayer», nous dit sa mère. Travaillant à son compte comme électricien, il s’était forgé une belle réputation dans sa profession. Il avait eu l’opportunité de participer à plusieurs grands projets, dont la construction du nouveau pont SAJ. Son expertise l’avait également amené à travailler à l’étranger, notamment à Rodrigues, aux Seychelles et à La Réunion. «Li ti ousi enn spesialis tou koson ek enn bon bouse», ajoute Josiane avec fierté. Les funérailles de son fils ont eu lieu à Ste-Thérèse, dans une église bondée.
«Mo garson inn al kouma enn lerwa. Dimounn ti ranpli partou», confie Josiane, visiblement touchée par cet élan de solidarité. Alors que l’enquête suit son cours, la famille réclame des réponses. Pour Josiane, il est essentiel de comprendre ce qui s’est réellement passé cette nuit-là. «Mo anvi konn sirkonstans sa aksidan-la», martèle cette habitante de Chemin-Grenier, le coeur gros de chagrin.
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