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22 février 2016 01:06
On se rappelle bien du concert Omaz Kaya, faisant la part belle au roi du seggae, le 22 février 2014 à Cité Vallijee. Un moment qui célébrait comme il se doit les 15 ans de la mort de Kaya, le 21 février 1999. Un décès qui avait entraîné dans son sillage les tristes émeutes qui restent vivaces dans nos mémoires. La même année, un autre événement de la même trempe, le festival Seggae Zwe, célébrait les 25 ans d’existence de ce genre musical.
Par contre, cette année, 17 ans plus tard, pas de festival ni de grand concert. A-t-on déjà oublié l’inoubliable Kaya ? Ou bien le seggae est-il en perte de vitesse et n’intéresse donc plus les organisateurs ? Ce n’est pas du tout ça, répondent ces derniers. Selon eux, le seggae est toujours bien présent mais tout est une question de temps, de timinget d’organisation.
Bruno Raya de Live n Direk Entertainment explique : «Le public sait qu’il y a beaucoup de remous en ce moment concernant la musique locale, avec tout ce qui s’est passé en décembre et ce qui a suivi. D’ailleurs, je fais partie de ceux qui sont sur le comité qui devra revoir le Copyright Act, en plus de militer pour que justice soit rendue à nos amis artistes qui ont été agressés. Tout ça nous prend énormément de temps, et si nous voulions faire un grand événement autour de Kaya, cela nous aurait demandé une organisation énorme. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de le faire. Mais ce n’est pas pour autant qu’on oublie le seggae, loin de là, c’est quand même une musique incontournable de notre île. Beaucoup d’artistes locaux aiment toujours composer des chansons seggae.»
Jimmy Veerapen, l’homme derrière Culture Events, promet, lui, de belles choses pour l’an prochain : «Cette année, nous nous focalisons sur le concert de Désiré François. Il s’agit d’un gros événement qui mobilise tout notre temps pour son organisation. Mais l’année prochaine, je pense que nous pourrons faire quelque chose de bien et de grand pour rendre hommage à Kaya et au seggae. Je pense justement que c’est une musique qui ne s’est pas encore diluée dans d’autres styles très prisés par les jeunes. Pour moi, il y aura toujours des gens qui feront du seggae.»
Le seggae, Ras Minik le connaît bien aussi, mais pour lui, il faut qu’il y ait des événements autour de ce style de musique pour que celui-ci perdure : «Il faut des événements pour entretenir cette flamme musicale et instruire la jeune génération. Mais il ne faut pas oublier que les jeunes, les aspirants artistes, s’ouvrent aussi à d’autres styles comme le ragga dancehall, qui est très tendance. Il est donc bon de leur rappeler l’héritage laissé par Kaya.»
Souvenons-nous, n’oublions pas Kaya et le seggae…
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