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Birdman : L’oiseau qui aimait les statuettes

27 février 2015

L’équipe du long-métrage recevant l’oscar de meilleur film, dimanche dernier.

Un sujet de cinéma qui a séduit. Il est beaucoup question de septième art dans le long-métrage qui a été sacré meilleur film lors de la 87e cérémonie des Oscars, qui s’est tenue dimanche dernier (voir hors-texte). Birdman est une réalisation d’Alejandro Gonzalez Inarritu qui s’essaie à un sujet légèrement moins sombre que les éprouvants Babel, 21 grammes et Biutiful.

 

L’histoire est celle d’une ancienne vedette – réputée autrefois pour avoir joué un super-héros – qui est, depuis, tombé dans l’oubli. Celui-ci essaie de revenir sur le devant de la scène à travers le théâtre, pendant que toutes sortes de personnages gravitent autour de lui. Le rôle de cette ancienne gloire du cinéma est interprété par Michael Keaton. Ce dernier n’a toutefois pas eu de statuette dorée pour avoir campé ce personnage, mais en tire une prestation habitée, dans le sens le plus pur du terme.

 

Birdman, c’est après tout son histoire. Celle de cet acteur propulsé en plein cœur du star system hollywoodien pour avoir endossé ni plus ni moins que le costume de l’homme chauve-souris en 1989, dans le Batman de Tim Burton, avant de rempiler en 1992 dans Batman, le défi. Par la suite, il n’a quasiment plus été sur le devant de la scène, ne jouant que dans des films de série B. On se souvient de Michael Keaton comme un ancien Batman, presque comme le personnage de Birdman, qui n’est reconnu dans la rue qu’à cause de son rôle de super-héros.

 

Le film sonne comme une revanche pour l’acteur, soutenu comme étant le maestro de ce long-métrage par Innaritu lui-même. Mais outre le fait que le long-métrage évoque le destin de l’acteur/personnage, on y trouve une approche technique extrêmement ambitieuse, filmée comme un plan-séquence de deux heures, où tout semble calculé, millimétré et à la fois extrêmement fluide et jamais au détriment de l’histoire. Celle-ci est ancrée dans l’actualité, avec des personnages interprétés de facon solide par notamment Emma Stone, Edward Norton et Naomi Watts.

 

Autant d’aspects qui ont séduit l’Académie. Ce qui a valu à Birdman les Oscars du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario original et de la meilleure photographie.

 

Et la cérémonie alors ?

 

Des larmes et pas trop de surprises. La 87e cérémonie des Oscars a été placée sous le signe de pas mal d’émotions fortes, même si on notera que le palmarès en lui-même est sans grande surprise. Il y avait de l’émotion quand John Legend et Common nous ont offert Glory (du film Selma), avec des gens en larmes dans l’audience, quand Lady Gaga nous a interprété un surprenant Sound of Music, ou encore quand Patricia Arquette, soutenue par Meryl Streep, a prononcé son discours de remerciement, axé notamment sur l’égalité des salaires entre acteurs et actrices. On en oublierait presque les trouvailles du comique Neil Patrick Harris, maître de cérémonie, qui a même parodié Birdman, slip inclus !

 

 

Sinon le palmarès pour les catégories principales est le suivant :

Meilleur film : Birdman

Meilleur réalisateur : Alejandro Gonzalez Inarittu (Birdman)

Meilleur acteur : Eddie Redmayne (The Theory of Everything)

Meilleure actrice: Julianne Moore (Still Alice)

Meilleur acteur dans un second rôle : J. K. Simmons (Whiplash)

Meilleure actrice dans un second rôle : Patricia Arquette (Boyhood)

Meilleur film d’animation : Big Hero 6

Meilleur film étranger : Ida

Meilleur documentaire : Citizen Four

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