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13 octobre 2014 03:28
Il est une légende. Hercules est un demi-dieu dont le cinéma s’est plus ou moins bien approprié. On pense notamment aux vieux films des années 50 et 60 avec Steve Reeves, à celui avec Arnold Schwarzenegger (Hercules à New York, le premier rôle de ce dernier au cinéma), au long-métrage avec Lou Ferrigno (qui allait devenir le Hulk de la série télé), au dessin animé des studios Disney avec le héros aux cheveux bouclés, à la série des années 90 avec l’acteur Kevin Sorbo, et bien sûr, le récent La Légende d’Hercule, qui est tellement involontairement rigolo qu’il en devient mémorable.
Cette fois, Hollywood sort le grand jeu avec un blockbuster comme il se doit, et une star montante et bien montée (un Rock quoi !). Aux commandes, l’on retrouve un réalisateur qui fait ses preuves au box-office (Brett Ratner, responsable de la saga Rush Hour, entre autres). Le tout est adapté de la bande dessinée de Steve Moore (concepteur de story-boards pour des films d’animation comme Coraline et Moi, moche et méchant), intitulée Hercules : The Tharacian Wars. L’histoire est la suivante : Hercules, demi-dieu un peu confus, car ayant des émotions très humaines, doit sauver le royaume de Thrace de la tyrannie et permettre au bon roi de monter sur le trône. Pas une mince affaire, surtout qu’il faut lutter contre une armée, sans oublier un lion, un hydre, un sanglier, bref, de grosses bêtes qui font autant de bruit que les cris de Dwayne Johnson, qui donne l’impression qu’il a été clairement taillé pour ce rôle.
On est heureusement un peu loin du massacre grimaçant qu’était le reboot raté de Conan. Mais nous n’allons pas non plus crier au chef-d’œuvre. Car l’ambition première du film de Ratner n’est pas de nous offrir un souffle épique à la Seigneur des Anneaux, mais plus un gros divertissement pop-corn avec tout ce qu’il faut d’humour, d’effets spéciaux et de grosses bagarres. C’est donc un peu dommage qu’on soit passé à côté d’un grand film dans le genre, d’autant plus que le matériel de base se prêtait à un tel souffle. Mais Hercules n’est pas pour autant médiocre ; il est juste peu ambitieux, car très formaté par les standards actuels du blockbuster estival américain. Bref, c’est consommé et vite oublié. Tiens, il parle de quoi déjà ce film ?
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