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26 janvier 2015 16:17
Et si on nous racontait l’Histoire ? Pourquoi pas, surtout s’il s’agit d’une personne qui a vraiment existé et qui a eu un destin hors du commun. Nous parlons là de Louis Zamperini, coureur olympique qui est devenu un vrai héros de la Seconde Guerre mondiale. Un homme dont l’avion s’est écrasé en mer, qui est resté en plein océan pendant 47 jours, avant d’être capturé par les Japonais et envoyé dans un camp de prisonniers.
Une histoire vraie qui a plu, en tout cas, à Angelina Jolie. Elle en a donc fait sa seconde réalisation, après un Au pays du sang et du miel (2011) imparfait, mais qui laissait entrevoir un vrai talent de metteur en scène. Ce talent est plus ou moins confirmé avec Invincible. Sauf que tout au long de ce film, on a un peu l’impression que miss Jolie s’intéresse de près à la statuette dorée. Car Invincible fait partie de ces films académiques, taillés pour la course aux oscars, avec tout ce qu’il faut d’Histoire, de musique de circonstance, de moments «oscarisables» bien calculés au niveau des prestations d’acteurs, entre autres, sans oublier le côté manichéen de l’ensemble, à la gloire de l’American Hero. À voir le film sous cet angle, on préfère nettement le premier film de Jolie, plus engagé, plus complexe et basé sur le conflit en Bosnie.
On n’ira pas jusqu’à dire qu’Invincible est pourri, mais tout de même…
Malgré le récit poignant, l’intensité n’est pas vraiment au rendez-vous, la faute à une mise en scène trop en retenu (on pense notamment à Pearl Harbor et Life of Pi, qui ont fait mieux en termes de dogfight et de naufrage en mer respectivement) et qui se veut à tout prix académique. Dommage ! Reste que les amateurs de récits hors du commun et manichéens aimeront.
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