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Jean-Claude de l’Estrac et le défi du premier roman

L'auteur est entouré de Philippe Houbert, Finlay Salesse, sa fille Valérie et l'éditeur Alain Gordon-Gentil.

Ce mercredi 5 juillet dernier, l’ancien journaliste, éditorialiste, homme politique et diplomate lançait son premier roman au Hennessy Park Hotel, à Ébène. Une incursion dans des lieux, dans des âmes, pour un ouvrage à découvrir. 

La Covid-19, les confinements et, puis, un livre. Pour résumer, c’est plus ou moins comme ça qu’est né le dernier livre de Jean-Claude de l’Estrac. Après nous avoir offert tellement d’ouvrages sur l’Histoire, sur les faits (Mauriciens, Enfants de Mille Races, Terres : Possessions et Dépossessions) et la politique (Ennemis Intimes 1982-1985), l’homme, ancien journaliste, ministre, diplomate, président du Conseil d’administration de La Sentinelle s’essaie à l’imaginaire et nous propose Un dimanche sur le quai de Manikarnika, publié chez Pamplemousses Editions.

 

Un ouvrage lancé le mercredi 5 juillet au Hennessy Park Hotel, à Ébène, qui était bondé pour l’occasion. Un dimanche sur le quai de Manikarnika nous parle des tribulations de Mikhaïl, un parfumeur qui a du succès autant dans son entreprise qu’auprès des femmes. Bientôt, dans tout ce tumulte, il est bouleversé par la philosophie bouddhiste. En même temps, la nostalgie de lieux qu’il a visités, de personnes qu’il a rencontrées s’installe…

 

Un lancement où l’on eut droit à la lecture d’extraits par Philippe Houbert et Valérie Duval, la fille de l’auteur. Puis, ont suivi deux analyses qui nous ont permis de mieux cerner le livre, qui, à n’en pas douter, comporte plein de références à la vie bien remplie de l’auteur.

 

Finlay Salesse, MC de la soirée, avait aussi revêtu sa casquette de chroniqueur, disant que «ce roman peut surprendre lorsque l’auteur (…)  nous avait habitués à des pages anciennes et modernes (…). Or, le confinement, qui l’a emmené loin de ses recherches dans les bibliothèques, l’a vu nourrir son imagination autrement (…). Il s’est libéré de la camisole de force des exigences de  l’Histoire, pour aborder des rives inexplorées jusqu’ici (…) permettre à son imagination trop bridée par les faits jusqu’ici, de faire l’école buissonnière (…). Un passeport pour tous les pèlerinages intérieurs, le strip-tease de l’âme, le délire de la sexualité, la quête obsessionnelle du bonheur, le renoncement, et enfin la fin du périple, sur le quai de Manikarnika».

 

L’éditeur du livre, Alain Gordon-Gentil, s’est aussi attardé sur l’intensité de celui-ci : «Sortir du réel pour aller vers l’imaginaire est un chemin tortueux, difficile et qui demande un caractère de marathonien (…). J’étais curieux de prendre connaissance du texte lorsqu’il m’a dit qu’il écrivait un roman qui lui tournait dans la tête depuis plusieurs années, curieux d’assister à la transformation de la couleur de son encre de journaliste à celle de l’écriture romanesque. L’attente, en ce qui me concerne, a été largement récompensée (…).»

 

Et puis, il y a les quelques mots de Jean-Claude de l’Estrac lui-même, qui a surtout parlé de deux livres qui l’ont inspiré : «C’est une histoire de vie brisée, nous avons entendu parler de Mikhaïl, mais d’autres personnages passent aussi par des moments difficiles dans cet ouvrage (…). Écrire et publier un livre est presque toujours une œuvre coopérative, un exercice solitaire, mais qui a aussi besoin d’être un exercice solidaire (…). Je n’aurai pas couru le risque du roman sans les conseils de mes nombreux amis (…). J’ai mis cinq ans avant de me décider à le publier (…). Je me souviens de deux lectures distinctes qui m’ont aidé à créer le climat, le cadre passionnel de l’histoire de Mikhail, Jean-Paul Guerlain et son Les routes de mes parfums, un livre enivrant et magnifique, un voyage enivrant (…) et Samsara, la vie, la mort, la renaissance du Dalai Lama. Je suis depuis longtemps adepte de ce culte sans Dieu (…) qui propose une religion des hommes pour les hommes sans Dieu, sans peur de la mort (…) le reste est né de l’expérience de la vie, les interrogations incessantes sur le sens des choses, la découverte de contrées mythiques, les rencontres, les fêtes et les défaites, se sont tous coagulés et fondus dans l’existence de personnages qui, une fois créés, ont mené leur propre vie et se sont imposés à l’auteur (…). Le livre est fait, le reste n’est plus de mon ressort.»

 

Après toutes ces paroles, il ne reste plus qu’à entreprendre le voyage de Mikhaïl.

 

Livre en vente dans les librairies habituelles.