Publicité
3 février 2016 03:07
Gilbert Pounia se lâche. Il y a des choses qui le dérangent. Il fallait le dire. C’est désormais chose faite avec le double CD contenant des chansons livede son groupe Ziskakan, intitulé Romans pou Rico. Une nouvelle incursion dans le monde du combo réunionnais (Gilbert Pounia, Daniel Riesser, Frédéric Riesser, Wazis Loy, Maya Kamaty, Gérard Paramé - ingénieur son) que nous aurons l’immense chance de voir sur scène le 6 février à l’amphithéâtre de l’Institut français de Maurice.
En attendant, Pounia nous en dit plus sur ce double disque, dont le titre évoque le cas de Rico Carpaye, jeune Réunionnais de 17 ans, mortellement fauché dans des conditions mystérieuses lors de manifestations politiques en 1978. Le disque lui est dédié, car pour notre interlocuteur, ce n’est pas une simple histoire d’injustice : «Oui, justice ne lui a pas été rendue, et il faut voir le caractère universelle de cette histoire. Il y a beaucoup d’autres comme celle-ci, qui finissent parfois par la mort. Il y a une culture du silence qui dérange dans le milieu politique, et des fois l’arrogance aussi s’y met», dit Gilbert Pounia. Il précise que «dans un deuxième temps, Romans pou Rico parle du groupe et réunit des chansons que beaucoup, surtout des jeunes, demandaient. C’est un disque qui retrace la carrière du groupe». L’île Maurice est aussi de la partie : on retrouve le texte La Sours de Dev Virahsawmy et d’autres de l’ami de Pounia, Michel Ducasse, qui y insuffle sa poésie d’ici.
N’oublions pas que Ziskakan, c’est une affaire de famille. Le fils de Pounia est Wasiz Loy et son frère, Frédéric Riesser. Et sa fille, c’est Maya Kamaty, qui nous graciera aussi de sa présence le 6 février et animera, en plus, deux master classes les 5 et 6 février. Tout ce beau monde devrait s’atteler, après le 6 février, à la concrétisation d’un gros projet à La Réunion : «Nous montons actuellement un lieu qui sera comme un café-concert. C’est un gros boulot, mais nous sommes conscients que la proximité est très importante entre le public et les artistes, et c’est ce que nous voulons faire.»
En attendant, on s’impatiente pour l’événement du 6 février. Les billets sont en vente à l’Institut français de Maurice et au Centre culturel d’Expression française à Curepipe, Rs 50, Rs 100 et Rs 250.
Publicité
Publicité
Publicité