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Bombay Velvet : Bienvenue dans les sixties

25 mai 2015

Anushka Sharma en chanteuse de jazz.

Un vent nouveau souffle sur Bollywood. Depuis quelque temps, le cinéma indien amorce une révolution et n’hésite pas à produire des films qui sortent des sentiers battus. Les thèmes et les techniques de réalisation ne sont plus formatés pour plaire au grand public. Le réalisateur Anurag Kashyap est certainement un des porte-drapeaux de ce cinéma nouvelle vague. La preuve avec son tout dernier, Bombay Velvet.

 

Après s’être fait connaître en 2009 grâce à une relecture de Devdas, intitulée Dev D, Anurag Kashyap devait confirmer tout le bien qu’on pensait de lui. Il enchaîna avec Gangs of Wasseypur, sorti en 2012, qui fut même sélectionné pour la Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes. Depuis, il est devenu un habitué de ce festival puisque ses autres films, tels Gangs of Wasseypur 2, Ugly et Bombay Talkies, ont tous été projetés sur la Croisette.

 

Avec Bombay Velvet, il signe un nouveau coup de force en proposant un film d’un autre genre, qui ne semble cependant pas connaître le succès populaire voulu. Mais les critiques sont élogieuses, tout comme pour Piku (Amitabh Bachchan et Deepika Padukone), et prouvent que Bollywood ne se résume pas qu’à des films commerciaux et des items numbers.

 

Anurag Kashyap nous plonge de plain-pied dans les années 60 en s’inspirant du livre Mumbai Fables de Gyan Prakash. Au menu, on retrouve des gangsters en costume et chapeau, de la musique jazz, des combats de boxe, des bagarres (sans les «bouchoum bouchoum» de notre temps), entre autres. On se croirait presque devant une œuvre du célèbre réalisateur américain Martin Scorsese avec Les Affranchis (Robert De Niro) ou Casino (Robert De Niro et Sharon Stone).

 

Le réalisateur indien fait un clin d’œil au cinéma d’antan en proposant une nouvelle version de la chanson Jaata Kahan Hai Diwane, extraite du film CID (Dev Anand, Shakila et Waheeda Rehman), produit par le légendaire Guru Dutt.

 

Après avoir dirigé des acteurs de second rang dans ses précédents films, Anurag Kashyap a fait appel à des stars pour Bombay Velvet. C’est ainsi qu’on retrouve Ranbir Kapoor et Anushka Sharma au casting. Si le premier nommé reste sur deux échecs, Beshram et Roy, sa partenaire d’écran surfe, elle, sur les récents succès de PK et NH10, et démontre qu’elle est devenue très méticuleuse dans le choix de ses films. Dans Bombay Velvet, elle tient le rôle d’une chanteuse de cabaret.

 

Ranbir Kapoor démontre une nouvelle fois qu’il est l’un des meilleurs acteurs de sa génération. Il livre une prestation de haute facture comme dans Rockstar et Barfi !.  Dans Bombay Velvet, il campe le personnage principal, un boxeur de rue dont la vie change brusquement. La bonne surprise de ce film est aussi la présence de Karan Johar à l’affiche. Le célèbre producteur-réalisateur-animateur effectue ses débuts comme acteur et tient le rôle d’un homme d’affaires arrogant, trempé dans des affaires louches.

 

Tout ce beau monde est donc réuni dans les années 60 où on retrouve Balraj, un boxeur des rues, qui craque pour Rosie. Les deux sont unis par leurs ambitions de réussir dans leurs vies respectives. C’est alors que Balraj et son acolyte Chimman sont approchés par Kaizad Khambatta en vue de monter une affaire. Balraj devient Johnny Balraj et responsable d’un bar nommé Bombay Velvet, qui sert de paravent aux activités illicites de Kaizad Khambatta…

 

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