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18 juin 2025 09:15
C'est un sujet qui fait des vagues et qui fait couler beaucoup d'encre. En effet, la réforme sur la pension de vieillesse annoncée dans le Budget 2025-2026 le 5 juin dernier continue de susciter de vives réactions. Et ce mardi 17 juin, lorsque le coup d'envoi des débats budgétaires a été donné au Parlement, la mesure s'est, bien évidemment, retrouvée sous le feu des projecteurs.
Cette séance a ainsi été marquée par une déclaration du Premier ministre Navin Ramgoolam sur le sujet : «Madame la Speaker, aucun politicien n'aime prendre des décisions impopulaires. Cependant, sans contrôle et sans réforme, l'augmentation des dépenses liées à la Basic Retirement Pension pénalisera considérablement nos enfants et nos petits-enfants. Il s'agit d'une question de justice et d'équité entre les générations. Nous n'avons donc pas d'autre choix que d'agir de manière responsable. Je comprends parfaitement que la réforme des pensions puisse être un choix impopulaire pour les électeurs d'aujourd'hui, ce qui pose un dilemme aux politiciens sensibles à l'opinion publique et à ceux qui se livrent à un populisme inconsidéré et à une démagogie débridée. Pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus, les réformes des pensions sont essentielles pour rééquilibrer les charges entre les générations actuelles et futures d'une manière juste et équitable. Cela peut entraîner des coûts à court terme pour une viabilité à long terme. C'est également la raison pour laquelle il est impératif que le grand public soit conscient de la réforme des pensions et des défis à relever à l'avenir.»
Le leader de l'opposition a aussi abordé ce volet du Budget qui ne fait pas l'unanimité. «C’est la première fois qu’un junior minister a présidé les consultations avec les stakeholders pour le Budget 2025-2026. Lui donner un tel pouvoir et de telles responsabilités seulement sept mois après les élections, cela doit nous interpeller. Au sein de la majorité, on fait maintenant de l’honorable membre le bouc émissaire de l’impopularité de ce gouvernement. Mais nous savons tous que le Premier ministre et le cabinet ministériel sont responsables de l’abolition de la pension de 60 à 65 ans, et de toutes les taxes imposées sur la population», a déclaré Joe Lesjongard.
Il a continué sur sa lancée en s'en prenant vivement au régime en place : «Vous avez trahi ce peuple ! Vous avez fait des promesses pour gagner les élections. Mais vous saviez que vous n’alliez pas les tenir. Vous avez fait fuir les investisseurs. Vous avez augmenté la dette publique de Rs 96 milliards. Aujourd’hui, vous démantelez l’État providence. Vous avez considérablement réduit le pouvoir d’achat des Mauriciens sous prétexte qu’il faut sauver notre économie», a souligné le leader de l'opposition en parlant du Budget 2025-2026 dont les mesures, notamment la réforme sur la pension de la vieillesse – avec des syndicalistes et des citoyens qui montent au créneau –, se retrouvent toujours au coeur des préoccupations, cela malgré l'annonce de l'institution de deux comités sur une approche ciblée de l’allocation de la pension de vieillesse.
En attendant, la mesure continue de faire des vagues...
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