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«Clair Obscur : Expédition 33» : nouveau grand représentant du jeu de rôle

1 mai 2025

La grosse sortie de cette fin de mois est ce RPG qui prend beaucoup de jeux de rôle japonais (la saga des Persona ou même Final Fantasy) connus pour en faire sa propre création, qui nous vient de façon intense et techniquement majestueuse. Coup d’essai et donc coup de maître pour les studios français de Sandfall Interactive, basés à Montpellier. Disponible sur PS5, PC et Xbox Series X/S et aussi sur l’abonnement Game Pass Ultimate de Microsoft.

Tuons la prêtresse de la mort

Bienvenue à Lumière, inspiré par le style français Belle Epoque (fin des années 1800). Enfin, on n’est pas très bienvenus vu la situation : après une sorte de cataclysme, l’humanité vit au pinceau de la Paintress, une mystérieuse femme qui écrit souvent un chiffre sur un monolithe dans un continent lointain et dangereux. Ce chiffre correspond à l’âge des personnes qui vont mourir bientôt. Ç’en est trop pour l’humanité avec tous ces morts ! Bientôt le chiffre 33 est écrit sur le monolithe, et plusieurs personnes sur le point de mourir partent pour trouver cette sale Paintress et en finir avec cette malédiction. Et vous voici partis pour près d’une cinquantaine d’heures dans un monde fantasy aussi hostile que fascinant.

Comme dans un «Persona» ou «Final Fantasy»

En plus d’une histoire remplie de mélancolie et de désespoir qui va rarement vous lâcher, Clair Obscur : Expédition 33 sait aussi se montrer intense dans son gameplay, qui a une base classique mais qui est tellement bien enrobé avec des petits ajouts que le tout semble à la fois frais et old school à la fois. Le jeu nous propose, au fur et à mesure, une grande carte comme dans un JPRG, avec une histoire linéaire mais aussi quelques petites quêtes annexes pour glaner des items et plusieurs bonus. Le jeu joue également sur les relations avec les autres personnages de l’équipe, avec même des romances à faire naître lorsque vous dialoguez souvent avec eux.

De l’exploration, checkpoints, carte qui se débloque petit à petit, mais aussi beaucoup, beaucoup de combats. Là aussi du old school mais pas mal de trucs en plus. On a donc, ici, des combats des plus intenses, avec, à la base, le classique votre tour/le tour de l’ennemi, avec votre barre de vie et de mana, comme dans les derniers Persona. Mais les attaques, contre-attaques, esquives se font ici en pressant les boutons au bon moment, et il faudra bien surveiller vos ennemis pour trouver la bonne parade ou l’attaque qu’il vous faut.

Bien sûr, on a droit aux fameuses potions, sorts et attaques en tous genres que vous allez débloquez pendant que votre niveau monte et que l’arbre de compétences de chaque personnage s’étoffe. Entrent aussi en jeu les pictos, qui sont en fait des attachements que vous mettez aux personnages pour en faire des builds plus précis, que ce soit sur l’attaque, les soins ou la défense, ce qui ajoute donc à la stratégie pour chaque combat. Il va falloir prendre son temps dans les menus d’inventaire pour donner le plus d’efficacité à vos personnages. D’autant que les ennemis ne vous feront pas de cadeau, et encore moins les boss souvent très impressionnants, les combats bénéficiant d’un dynamisme de la mise en scène qui donne énormément d’intensité à l’ensemble.

Que c’est beau…

Niveau visuel, vous en aurez pour votre argent. Car ce Clair Obscur profite d’une direction artistique pas possible, avec un dépaysement certains dans des endroits en proie à la destruction, avec toujours plein d’éléments en lévitation, faisant du jeu l’un des plus beaux derniers jeux de rôle en date. En plus des décors qui font écarquiller les yeux, vous aurez aussi droit à un bestiaire des plus mémorables, avec toutes sortes de créatures qui volent, qui sont de roche, avec aussi des cinématiques et des batailles de boss qui n’ont rien à envier à d’autres grosses pointures du genre. Mais Clair Obscur n’est pas que beau et propose une vraie mythologie et une vraie histoire pour son univers, le rendant encore plus cohérent. Sans oublier, bien sûr, les super voix originales en anglais (venant d’acteurs comme, par exemple, Andy Serkis – Gollum du Seigneur des Anneaux et Charlie Cox, le Daredevil de la série Netflix/Disney+). Et que dire de la musique, belle, épique, aussi mémorable que le visuel de ce jeu qui n’arrête pas de marquer des points en sa faveur…

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