Comment protéger votre chien

Cette semaine, le Dr Jowad Timol de la clinique Vétérinaire Mauritius nous parle de la piroplasmose, une maladie transmise par les tiques qui s’avère être dangereuse pour nos amis les toutous.

Elle est responsable de la mort de plusieurs chiens par an. La piroplasmose est une maladie fréquente et grave qui s’attaque aux chiens, mais aussi aux chevaux. Aussi connue comme la babésiose du chien, il s’agit d’une maladie parasitaire transmise par une morsure de tique qui s’attaque aux globules rouges jusqu’à provoquer la mort de l’animal. Explication du Dr Jowad Timol de la clinique Vétérinaire Mauritius, qui se trouve à Albion et à Triolet : «La piroplasmose est une maladie parasitaire transmise par des tiques, principalement chez les animaux, notamment les chiens et les chevaux. Les tiques infectées transmettent le parasite lors de leur piqûre. Il est aussi possible, mais rare, que la transmission se fasse par transfusion sanguine ou de la mère aux chiots. Elle est causée par des protozoaires du genre Babesia, qui envahissent les globules rouges. Ces parasites se multiplient dans les globules rouges et provoquent leur destruction.»

En effet, une fois dans le sang, les piroplasmes s’attaquent aux globules rouges, s’y multiplient et les détruisent. Certains globules se déforment et obstruent les capillaires sanguins, ce qui prive les tissus de l’oxygène nécessaire pour un bon fonctionnement. Dans ce processus, plusieurs organes peuvent aussi être affectés comme le foie, les yeux, le cœur, les reins, les poumons, laissant au chien peu de chances de survie. Une fois le chien atteint de la maladie, il peut très vite contaminer d’autres chiens.

Après une période d’incubation qui varie entre 7 et 21 jours, les premiers signes et symptômes de la piroplasmose devraient faire surface. «Les symptômes de la piroplasmose peuvent varier, mais incluent généralement la fièvre, l’anémie, la pâleur des muqueuses, la fatigue, la perte d’appétit, la jaunisse que l’on peut voir à la coloration jaune des muqueuses et des yeux, une urine foncée, et dans les cas graves, des complications peuvent survenir, comme des troubles neurologiques», souligne le Dr Jowad Timol.

Si vous remarquez l’un de ces symptômes chez votre animal de compagnie, il n’y a pas une minute à perdre, affirme le spécialiste. «La piroplasmose est une maladie sérieuse qui nécessite une attention rapide. Si vous observez des symptômes chez un animal, il est impératif de consulter un vétérinaire pour un diagnostic et un traitement adéquats. La prévention est également essentielle pour protéger les animaux de cette maladie potentiellement mortelle.» Pour poser son diagnostic, le vétérinaire va réaliser un examen sanguin qui servira à déterminer avec certitude la présence de piroplasmes dans les globules rouges. «Il est crucial de consulter rapidement un vétérinaire pour un diagnostic et un traitement appropriés. Le diagnostic définitif est établi par une analyse sanguine. Malheureusement, tous les vétérinaires n’ont pas les moyens de faire ce test, mais vous pouvez être sûr que chez veterinaire.mu Albion 24/7 et Triolet, nous pouvons le faire à tout moment.»

Outre la vaccination, la lutte contre la piroplasmose passe aussi, et surtout, par la prévention et celle-ci consiste principalement en des traitements antiparasitaires externes afin de lutter efficacement contre les puces et les tiques. Outre les produits antiparasitaires, il est important d’inspecter régulièrement et minutieusement son chien afin de s’assurer que les parasites ne se sont pas glissés dans son pelage. «Pour prévenir la piroplasmose, il est essentiel d’utiliser des antiparasitaires pour protéger les animaux contre les tiques, vérifier régulièrement les animaux pour détecter la présence de tiques et éviter les zones où les tiques sont fréquentes, surtout en période de forte activité», souligne notre interlocuteur. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est qu’un chien qui a été atteint d’une piroplasmose une fois n’est pas immunisé. Comme il y a des chances qu’il soit ré-infesté, il est important de poursuivre les traitements préventifs afin d’éviter toute rechute.