Le bruit des vagues brise le lourd silence qui règne au domicile des Nadal à la rue Patureau, en ce vendredi après-midi. Personne n’a le coeur à parler et surtout pas à rire. Quelques heures plus tôt, dans la matinée, ils ont reçu la plus pénible des nouvelles, les plongeant dans le désarroi, ainsi que les autres habitants de ce paisible quartier de Trou-d’Eau-Douce. Jean Victor Nadal, le père de famille, âgé de 54 ans, est décédé dans un accident.
Comme à son habitude, ce jour-là il avait quitté la maison à moto à 5 heures pour se rendre à Bel-Air afin de prendre le van qui allait l’emmener sur son lieu de travail à Port-Louis. Mais vers 6h15, il a été retrouvé, gisant inconscient et blessé, à côté de son deux-roues, à Beau- Rivage, un autre quartier de sa localité. En arrivant sur place, le personnel du SAMU n’a pu que constater son décès. Le rapport d’autopsie indique que ce plant operator d’une compagnie de construction a succombé à des blessures intracrâniennes.
Sa famille ignore toujours ce qui s’est exactement passé. «Nous sommes encore sous le choc. Nous comptons sur la police pour connaître les circonstances du drame», confie son fils cadet. La police a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cet accident et pour l’heure, elle n’écarte aucune piste. Jean Victor Nadal a tout aussi bien pu être victime d’un délit de fuite que déraper en heurtant une branche tombée sur la route.
Quoi qu’il en soit, ses proches sont effondrés. Ce sont des passants qui leur ont annoncé la terrible nouvelle ce matin-là. «Trou-d’Eau-Douce est un village où tout se sait très vite. Peu après 6 heures, nous avons appris qu’il y avait eu un accident. Nous avons su qu’il s’agissait de mon père une heure plus tard. Je suis alors rentré à la maison en vitesse car j’étais également sur le chemin du travail», confie le fils de la victime.
Sa mère Sylvie, 52 ans, est inconsolable depuis ce terrible drame. Son mari et elle étaient très unis et le week-end dernier, ils avaient même séjourné dans un hôtel. Toute la famille s’apprêtait à fêter, dans la joie, les 55 ans de la victime, le 3 novembre Jean Victor était également très apprécié dans sa localité où il était connu comme un homme bon et pieux. «Ena trwa zafer ki ti mari importan pou li, se so travay, so fami ek so lapryer. Nou bien tris pou li», confie un proche venu lui rendre un dernier hommage sur son lit de mort.