Publicité

Arrêté pour trafic de gandia allégué dans la nourriture pour oiseaux : Om Lombard promet des révélations

5 mai 2016

Le Français dirige Zoomania, une animalerie située à Grand-Baie.

Son silence ne signifie pas qu’il consent à la charge provisoire qui pèse sur lui. Au contraire… Robin Maximilien Pascal Philippe Lombard-Truche, plus connu sous le nom d’Om Lombard, a été arrêté le mercredi 13 avril. Ce mannequin international français, directeur d’une animalerie spécialisée dans la vente d’oiseaux exotiques et de leur nourriture,a retrouvé la liberté le lundi 25 avril après avoir fourni une caution et signé une reconnaissance de dette. Il fait l’objet d’une charge provisoire de trafic de gandiaqui se trouvait dans de la nourriture pour oiseaux.

 

De son séjour en prison – il était détenu dans la cellule no 12, un 2m40 x 3m, soit celle qu’occupait Navin Ramgoolam pendant sa détention à Moka –, il garde de terribles souvenirs.«Après les deux premiers jours, j’ai compris qu’il fallait faire le vide et éviter de penser à la famille et au travail pour rester fort. Cette expérience est épouvantable, confie Om Lombard.J’ai vécu ma détention comme un stage de commando. J’étais enfermé pendant 20 heures. J’en ai profité pour faire des pompes et des abdos.»

 

Une fois sorti de prison, Om Lombard s’est rendu chez lui pour retrouver sa famille et ses amis. «Pendant mon emprisonnement, je m’étais renfermé sur moi-même, comme dans une deuxième cellule, afin de mieux me déconnecter de la réalité. J’ai retrouvé ma famille avec une grande joie. J’avais manqué l’anniversaire de mon fils qui fêtait ses 19 ans la veille. Je devais me rattraper», raconte-t-il.

 

Quelques jours plus tard, soit le vendredi 29 avril, Om Lombard s’est rendu au quartier général de la brigade anti-drogue pour donner sa version des faits, en présence de ses avocats Gavin Glover et Rishi Bhoyroo. Cet exercice a duré cinq heures. «En lisant la presse, j’ai eu l’impression que j’étais Pablo Escobar. Je ne suis qu’un des revendeurs. La valeur réelle du produit saisi dans mon commerce est de Rs 18 500 et non de Rs 3,5 millions, comme cela a été avancé par la police», soutient-il.

 

Depuis sa libération, le Français travaille sur son dossier. Il compte, dit-il, se rendre à la brigade anti-corruption pour faire des révélations : «Je suis extrêmement surpris du fait que l’importateur n’ait toujours pas été arrêté. Bénéficie-t-il d’une protection quelconque ? Je regrette de le dire, mais je n’ai pas eu son soutien. Pire, il n’est jamais venu de l’avant pour faire des démentis. J’en profite pour remercier les Mauriciens pour leur élan de sympathie.»

 

Contacté au téléphone par le biais de son avocat, l’importateur des produits mis en cause joue toujours aux abonnés absents. Cependant, la police avance que son interrogatoire aura lieu en temps et lieu. L’on dit attendre d’abord le rapport du FSL.

 

Om Lombard, lui, se demande s’il n’est pas victime de son succès. Car il a récemment fait l’objet d’une enquête de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Nord pour une histoire de vol d’oiseau dans laquelle il avait des preuves de son innocence.

Publicité