Publicité
15 septembre 2014 03:14
«Get ki lalkol inn fer mo garson fer.» Cette phrase, Savitree, une habitante de Montagne-Longue, âgée de 54 ans, ne peut s’empêcher de la dire à tous ceux qui viennent la voir. Le cœur de cette mère saigne depuis la fin tragique de son fils. Le corps de Sailesh Seewoosurun, un maçon de 35 ans, a été repêché dans un barachois, à Roche-Bois, le mardi 9 septembre.
Le rapport d’autopsie indique que cet habitant de Camp-La-Boue, Terre-Rouge, a succombé à une asphyxie due à une noyade. Ce n’est que le lendemain de la découverte du corps que ses proches ont pu l’identifier car il n’avait aucune pièce d’identité sur lui.
Savitree est d’avis que son fils serait toujours en vie si «lalkol pa ti mont dan so latet.» «Mon fils est un patient de l’hôpital psychiatrique, car il est alcoolique. Le jour du drame, son épouse, Yasmina, s’apprêtait à l’emmener à Beau-Bassin pour le confier à des professionnels lorsqu’il a pris la fuite. Il était devenu incontrôlable depuis qu’il avait recommencé à boire», explique-t-elle.
«Il buvait trop. Lorsqu’il ne boit pas, il est quelqu’un de mari kool», laisse entendre Savitree. Leur dernière rencontre remonte à deux semaines. «C’était en semaine. J’étais partie le voir. Il n’avait pas bu ce jour-là et n’était pas parti travailler. Il ne semblait pas avoir de problème», lance la quinquagénaire, de sa voix empreinte de tristesse.
Sailesh Seewoosurun laisse derrière lui deux enfants ; une fille de neuf ans et un fils de six ans.
Publicité
Publicité
Publicité