• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Infanticide : Quand Indiren témoigne contre son épouse Vanessa en cour

Cette jeune femme est accusée d’avoir tué ses deux bébés.

Le procès de Vanessa Curpen se poursuit. Cette habitante de Goodlands est poursuivie pour avoir tué son bébé en 2007. Retour sur cette affaire qui fait toujours jaser et où son époux Indiren a obtenu le statut de star witness. Pour cause : la principale concernée a été à nouveau arrêtée, deux ans plus tard, pour un autre cas d’infanticide. Une enquête préliminaire a déjà eu lieu et la décision du directeur des poursuites publiques est attendue pour décider de la marche à suivre.

Un mari qui témoigne contre son épouse dans un cas d’infanticide. C’est rare mais c’est le cas dans cette affaire pour laquelle une jeune femme, Vanessa Curpen, est accusée d’avoir tué son bébé après la naissance. Son époux Indiren est le star witness dans le cadre du procès qui lui est intenté en cour intermédiaire. Le mardi 23 juillet, tous les yeux étaient braqués sur le mari qui déposait une nouvelle fois en cour contre sa femme. Toutefois, l’habitant de Goodlands a eu du mal à se faire comprendre et le magistrat lui a reproché de parler trop lentement. D’ailleurs, l’avocat de la poursuite a dû lui rafraîchir la mémoire à plusieurs reprises. Il est notamment revenu sur la dispute entre lui et son épouse ce jour-là avant la mort de l’enfant. «Mo ti dir li zanfan la kler, pa pou mwa sa», avait déclaré Indiren Curpen dans une déposition à l’époque.

 

À savoir qu’il a donné quatre dépositions – des versions différentes à chaque fois – dans cette affaire qui date du 25 septembre 2007. Raison pour laquelle Me Neelkant Dulloo, avocat de son épouse, a demandé un renvoi du procès ; il veut auparavant prendre connaissance de toutes les dépositions. Il conteste par ailleurs leur production en cour d’autant, dit-il, que sa cliente n’a jamais fait d’aveux formels. Il est d’avis qu’elle n’aura pas droit à un procès équitable. Les policiers ont, eux, soutenu que les droits de l’accusée ont été respectés. Le magistrat a émis un ruling en faveur de la poursuite rejetant ainsi la démarche de Me Dulloo. Le contre-interrogatoire d’Indiren se poursuit le 18 septembre.

 

En 2007, le couple Curpen avait été arrêté sous une accusation de murder of a newly born child. Ce, après la mort de leur nouveau-né d’une fracture du crâne. Ce jour-là, Vanessa était seule à la maison lorsqu’elle a accouché de son quatrième enfant, une fille, dans sa chambre. Elle a ensuite téléphoné à son époux pour lui annoncer la nouvelle. En rentrant chez lui, Indiren se serait mis en colère car le nouveau-né ne lui ressemblait pas. La discussion à cause de cela se serait envenimée et à un moment, Vanessa aurait projeté le bébé sur le sol. Ce qui explique pourquoi le médecin légiste de la police avait constaté, à l’époque, que le bébé avait le crâne fracassé et plusieurs côtes brisées. L’accusée, elle, a toujours maintenu que la fillette était tombée.

 

Après son arrestation, le couple Curpen avait été déféré aux assises après la tenue de l’enquête préliminaire qui avait eu lieu peu après devant le tribunal de Rivière-du-Rempart. Mais le directeur des poursuites publiques a décidé par la suite d’envoyer l’affaire devant la cour intermédiaire et de poursuivre Indiren et Vanessa Curpen sous une accusation de wounds and blows causing death without intention to kill. Les deux ont ensuite retrouvé la liberté conditionnelle au motif qu’ils sont les parents de trois jeunes enfants.

 

Deux ans plus tard, nouveau coup de tonnerre. Vanessa Curpen fait la une de 5-Plus dimanche le 23 mars 2009 pour un second infanticide, sous le titre : «Comment elle aurait tué ses deux bébés». Elle venait d’être arrêtée pour avoir tué un deuxième bébé et son époux est, lui, accusé de complicité. Cette fois, c’est Toolsee, la mère d’Indiren Curpen qui habite la même maison que le couple, qui les a dénoncés à la police. Dans sa déposition, elle explique que le jour de la Fête nationale, elle a vu des vêtements de sa belle-fille maculés de sang dans la salle de bains.

 

Deux jours plus tard, elle a découvert avec stupeur le corps d’un bébé garçon enveloppé dans un vêtement, enterré dans la cour. Le médecin légiste de la police n’a pu déterminer la cause exacte du décès vu la décomposition avancée du nourrisson. Le couple Curpen est à nouveau placé en détention. Vanessa nie avoir tué son bébé et affirme qu’il est mort-né. Son époux et elle ont une nouvelle fois obtenu la libération sous caution et depuis, ils vivent séparément.

 

Par la suite, le DPP a décidé de poursuivre seulement la jeune femme dans la première affaire d’infanticide, datant de 2007, alors que son époux est devenu star witness dans ce procès. Pour le deuxième cas d’infanticide de 2009, l’enquête préliminaire a déjà eu lieu et une décision du DPP est toujours attendue.