Il sera fixé sur son sort, le 9 octobre. Lui, c’est le père Moctee qui a déjà était reconnu coupable d’abus sexuels sur mineur, le 22 juillet 2019. L’affaire a, une fois de plus, été appelée en cour, le mercredi 25 septembre. Ce jour-là, la Probation Officer responsable de l’enquête sociale a soumis son rapport à la magistrate Ida Dookhy-Ramburn qui en avait fait la demande le 26 août. Le père Moctee devra à nouveau comparaître en cour, le 9 octobre pour connaître son sort. Certains interprètent la décision de la magistrate Dookhy-Ramburn,- de réclamer une enquête sociale - comme une indication de plus grande gravité du délit.
Cette affaire éclate en 2015. À l’époque, le père Moctee officiait à Case-Noyale et à Chamarel. Un adolescent de 15 ans, servant d’autel, a allégué avoir subi des attouchements de la part du père Moctee à la cure de Chamarel. Il a porté plainte à la police et le prêtre avait été arrêté sous une charge provisoire d’agression sexuelle sur mineur. Toutefois, il a nié ces accusations. Le dossier a été ensuite transmis au bureau du Directeur des poursuites publiques qui a conclu qu’il y a suffisamment de matière pour intenter un procès au religieux.
De son côté, le diocèse de Port-Louis a pris la décision d’éloigner le prêtre de sa paroisse. Et le cardinal Maurice Piat a demandé au père Jean Maurice Labour d’ouvrir une enquête interne. Toutes les parties concernées sont alors entendues par le vicaire général du diocèse de Port-Louis. Par la suite, le cas était référé à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à Rome, pour avis. En 2018, cette instance décide d’interdire au père Moctee tout ministère et tout contact avec des mineurs.