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Vashish Pareague, 22 ans, tué après que la moto que pilotait son ami ait percuté un camion - Sa compagne Selvanie : «Se dan linz maryaz ki li ti fini aste lamem ki nou finn bril li»

Le couple comptait bientôt organiser leur mariage religieux.

Il espérait bientôt se marier religieusement. Papa d’un garçonnet d’un an, Vashish Pareague, 22 ans, n’a pas pu concrétiser les nombreux projets qu’il avait pour sa petite famille. Il a été tué dans un hit-and-run survenu aux abords de la New Bypass d’Alma, ce lundi 16 septembre. Sa compagne Selvanie, anéantie, témoigne. 

Ils se connaissaient depuis un peu plus de sept ans. Vashish Pareague, 22 ans, et sa compagne Selvanie, 19 ans, ont pratiquement grandi ensemble. L’année dernière, après que la jeune femme soit devenue majeure, ils se sont dit oui devant l’État. Heureux parents d’un petit garçon âgé d’un an, ils comptaient bientôt «al get maraz pou nou fer nou maryaz relizie ek fer demars pou nou gagn nou prop lakaz», confie la jeune femme. Malheureusement, tous leurs projets d’avenir sont tombés à l’eau lorsque la mort s’est invitée dans leur vie. Ce lundi 16 septembre, Vashish Pareague, domicilié à Clavet, Sebastopol, et affectueusement appelé Paco dans son entourage, a trouvé la mort dans un accident de la route. Passager en croupe d’une moto conduite par son ami, le jeune homme n’a pas survécu après que le deux-roues soit entré en collision avec un camion qui ne s’est pas arrêté. «Se dan linz maryaz ki li ti fini aste lamem ki nou finn bril li», relate tristement celle qui partageait sa vie.

 

La tragédie est survenue aux alentours de 14h15 aux abords de la New Bypass d’Alma. Un témoin de la scène a confié aux enquêteurs qu’elle était au volant d’une fourgonnette lorsque la moto sur laquelle se trouvaient la victime et son ami a doublé son véhicule. Le deux-roues, a-t-elle dit, zigzaguait sur l’autoroute, puis aurait ralenti à cause de la flotte de véhicules circulant en sens inverse. Ce faisant, la moto aurait heurté le flanc arrière d’un camion. Les deux hommes auraient ainsi perdu l’équilibre et se seraient retrouvés sur l’asphalte. C’est ce même témoin qui a alerté les services de police et le SAMU. Lorsque les premiers secours sont arrivés sur les lieux, un médecin n’a pu que constater le décès de Vashish Pareague. Son corps sans vie a été transféré à la morgue de l’hôpital Victoria, à Candos, pour une autopsie. Celle-ci, pratiquée par le Dr Seewooruttun, médecin légiste de la police, et a attribué son décès à des cranio cerebral injuries. Par ailleurs, l’alcootest pratiqué sur le conducteur de la moto s’est révélé négatif. Également blessé dans l’accident, il a été hospitalisé. Son état de santé est, cependant, jugé stable.

 

«Très complices»

 

Depuis le drame, la compagne de Vashish Pareague est submergée d’interrogations. «Mo pou al de lavan kan pou fini avek bann lapriyer. Mo anvi kone ki finn pase. Mo pa kone kifer sa bann dimoun-la finn sove. Si zot ti arete, ed mo misie, kitfwa li ti pou ankor la zordi», regrette-t-elle. Plus tôt, le jour fatidique : «Mo misie inn bien zwe avek nou ti garson avan li sorti. Linn pran li, inn fer li sante, danse. Li ti bien kontan so zanfan.» D’ailleurs, «letan mo ti ansint, mo ti pe dir li mo pou gagn tifi me li ti pe anvi gagn garson mem. Li ti ere ler linn kone linn gagn enn garson». Bouleversée, elle relate : «C’est un policier, habitant la localité, qui m’a informée de son accident. Li pann dir mwa linn desede. Se kan monn ariv lopital, letan monn zwen so mama ki monn gagn sa move nouvel-la. Mo pa ti atann pou ariv li enn zafer koumsa.» Son compagnon, dit-elle, «ti korek, trankil. Li ti ena so bann defo me li pa ti move avek dimoun. Li ti bon ker. Li ti konsakre boukou letan so bann kamarad. Get azordi letan so lavi finn ale, li ti avek kamarad mem».

 

Aîné d’une fratrie de deux enfants, Vashish Pareague, qui travaillait comme maçon, avait un petit frère âgé de 17 ans. «Li ti ador so frer. Zame zot ti pe lager. Li ti pe touzour kouver li. Sak fwa so frer ti pe sorti dan aswar, li ti pe atann li rantre pou met lakle dan laport. Ils étaient très complices», relate Selvanie. Le décès tragique du jeune homme «a beaucoup affecté son frère. Linn bien plore. Li sagrin li pann resi get so figir enn dernie fwa». Leurs parents, également très affligés, n’ont pas eu la force de témoigner. «Zot res repete ki pena nanie ki pou kapav retourn zot zot zanfan», s’attriste Selvanie. Les funérailles du jeune homme ont eu lieu le mardi 17 septembre.

 

La police n’a pas tardé à résoudre cette enquête. Après avoir obtenu la plaque d’immatriculation du camion impliqué, la brigade criminelle de Moka a rencontré un habitant de Phoenix qui leur a confié que ledit camion était enregistré sous le nom de sa mère. Au moment de la collision, néanmoins, ce sont deux ressortissants malgaches qui utilisaient le véhicule. Remis aux officiers du poste de police de St-Pierre, ces deux étrangers, âgés de 25 et 26 ans, ont été interrogés et ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Le conducteur a été soumis à un alcootest, qui s’est avéré négatif. Il fera toutefois l’objet d’une accusation provisoire d’homicide involontaire. Alors qu’ils sont détenteurs d’un visa touriste, la police a également découvert qu’ils étaient en situation irrégulière dans l’île et qu’ils auraient déjà dû quitter Maurice en décembre 2023. Ils ont été placés en détention policière.

 

Ce que souhaite plus que tout la famille du défunt à présent, c’est que «li gagn lazistis. Li pa ti merit mor koumsa». Selvanie a, d’ailleurs, partagé un message sur les réseaux sociaux afin de demander à quiconque ayant plus de renseignements sur les circonstances de cette tragédie de les lui communiquer. L’enquête suit son cours.

 

Une sexagénaire rend l’âme près de deux mois après son accident

 

Elle n’a cessé de se battre pour sa survie, mais ses graves blessures ont fini par avoir raison d’elle. Impliquée dans un accident de voiture, le 25 juillet, sur la route de Bassin-Blanc, à Chamouny, cette habitante d’Ébène, Réduit, avait été conduite à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, avant d’être transférée à l’hôpital Victoria, Candos, où elle avait été admise à l’unité des soins intensifs. Elle a poussé son dernier soupir ce jeudi 19 septembre. Une autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, chef du département médico-légal de la police, a attribué son décès à une septicémie.