Fête de l'Assomption : aux couleurs de la Vierge Marie

Ce sera un vendredi festif... Ce 15 août, à l'occasion de la célébration de l'Assomption, les tables seront bien garnies, les assiettes bien colorées et les belles tenues seront de sortie pour assister à la messe ou pour rendre visite à des proches (du moins pour ceux qui seront en congé) et les cœurs... seront à la fête. La fête de la Vierge oblige, et bien que ce ne soit pas un jour férié, de nombreux Mauriciens feront ainsi en sorte de passer un bon moment en famille pour célébrer Marie. Et si ce n'est pas autour d’un bon déjeuner, ce sera autour d'un dîner que des familles mauriciennes se retrouveront. Mgr Jean Michaël Durhône, évêque de Port-Louis, nous parle de l'importance de cette belle célébration et Gregory Batterie, chef pâtissier, qui propose des gâteaux à la vente dans le cadre de ce jour spécial, nous présente une recette pour permettre à qui le veut de confectionner un Gato Marie, la pâtisserie vedette de la fête de l'Assomption...

Mgr Jean Michaël Durhône : «Marie a une place de modèle dans la foi»

Jour de fête, de prière et de moments en famille… Ce vendredi 15 août, plus que les autres jours, ils seront nombreux les Mauriciens à avoir une pensée spéciale pour la Vierge Marie, à l’occasion de l’Assomption – «une des grandes fêtes de la vie chrétienne» quand «Marie, après sa mort, a été enlevée de la vie terrestre pour entrer dans la vie en Dieu» – qui sera célébrée par la communauté chrétienne à travers le monde. Pour Mgr Jean Michaël Durhône, l’évêque de Port-Louis, la fête de l’Assomption est une célébration très importante.

«Le 1er novembre 1950, le pape Pie XII a décrété comme un article de foi que le corps de Marie, à sa mort, n’a pas connu de décomposition, qu’elle est montée au ciel, et qu’elle vit avec Jésus-Christ dans la gloire et la résurrection. Ça veut dire que Marie aussi a connu la grâce de la résurrection. C’est pourquoi cette célébration est une fête importante. Cette année, ça fait 75 ans depuis que le pape Pie XII a décrété que l’Assomption de la Vierge Marie est importante dans la vie de foi des catholiques. L’Église a continué à célébrer Marie, mais c’est bien déjà à partir du Ve siècle que les catholiques et les chrétiens d’Orient réfléchissaient sur la place de Marie comme un modèle de croyante», nous confie Mgr Durhône. Pour lui, la Vierge Marie est une source d’inspiration : «Marie, pour nous, est un modèle de croyante. C’est une personne humaine qui a su répondre fidèlement à sa vocation sur la terre pour suivre Jésus-Christ et pour se mettre au service de Dieu, et servir l’Église aussi comme une femme qu’on appelle un modèle de foi, de service et de missionnaire pour l’Église catholique. Marie a une place de modèle dans la foi. Aujourd’hui encore, dans l’Église catholique, on se rappelle cette grande figure qui est Marie pour le rôle qu’elle a joué depuis qu’elle a dit ‘oui’ à Dieu pour accueillir Jésus, pou ki bondie ne kouma enn zanfan a traver Marie kinn donn li nesans.»

Il rappelle ainsi la place qu’avait la Vierge dans la vie de Jésus : «Marie a été là à toutes les étapes importantes de la vie de Jésus. À l’adolescence de Jésus, elle a été là pour l’aider à grandir. Elle l’a accompagné sur son chemin lorsqu’il a commencé à aller annoncer la bonne nouvelle et qu’il a commencé sa mission sur la terre pendant trois ans, pour sa mission publique sur terre. Marie a été présente dans la souffrance de Jésus au pied de la croix. Elle a été présente à sa mort. Elle a été présente au moment de la Pentecôte avec le don de l’Esprit Saint, quand les apôtres vont par la suite annoncer Jésus-Christ partout dans le monde. Marie est présente jusqu’au bout. Et c’est cette figure de croyante et femme de foi que l’Église reconnaît. Elle nous montre aussi le chemin que nous, comme croyants, avons à prendre aujourd’hui.» Pour Mgr Durhône, «l’Assomption est une grande fête qu’il ne faut pas confondre avec la fête de l’Ascension qu’on célèbre 40 jours après Pâques, qui est l’Ascension de Jésus, vivant et ressuscité, qui après sa mission sur la terre est parti vers son Père et qui est aujourd’hui présent parmi nous, autrement dans l’Église, par le don de l’Esprit Saint, qui nous fait nous rappeler et qui nous dit que Jésus continue avec nous sa mission. L’Assomption est liée à Marie qui monte au ciel. Alors, nous rendons grâce à Dieu pour la grande fête de l’Assomption».

Pour l’évêque de Port-Louis, la Vierge a une place de choix dans la vie des croyants. «Que Marie continue à nous montrer son chemin de la paix, que Marie, en cette année durant laquelle nous avons célébré les 75 ans de Marie-Reine-de-la-Paix, nous montre que ce monde a tant besoin de paix, ce monde a toujours besoin d’être transformé et qu’elle nous montre aussi que dans la souffrance, on peut demander à Dieu de nous aider à surmonter les épreuves, comme ces mamans qui souffrent quand leurs enfants font face à des fléaux comme la drogue ou encore qui font face à des violences dans leurs familles. Que Marie soit ce modèle de foi pour le monde et pour chacun de nous et pour nos familles», conclut-il en attendant ce vendredi 15 août qui sera aux couleurs de la Vierge Marie.

Au nom de la Vierge Marie

De nombreux Mauriciens commenceront la journée du 15 août par la messe de l’Assomption. La cérémonie officielle aura lieu à 9h30 à Notre-Dame de l’Assomption à Roche-Bois. La messe sera diffusée en direct sur MBC2 et une retransmission est aussi prévue sur la page Facebook CAPAV. Une émission spéciale autour de l’Assomption sera aussi diffusée dans la soirée sur MBC2.

Gregory Batterie : «Ma recette de «Gato Marie»»

Il y a la Vierge Marie qui sera en ce vendredi 15 au cœur des prières... Mais il y a aussi le Gato Marie, bien ancré dans la façon dont les Mauriciens fêtent Marie, qui va être à l’honneur. Au centre de chaque table pour l’Assomption, le traditionnel gâteau ne manquera pas de réunir autour de lui tous ceux et celles qui voient dans cette célébration une occasion de se retrouver en famille pour partager un bon moment. Et pour l’occasion, Gregory Batterie, jeune chef-pâtissier qui propose des gâteaux à la vente pour l’occasion, nous propose une recette de gâteau qui permettra à ceux et celles qui le veulent de mettre la main à la pâte pour rendre leur moment de fête encore plus spécial.

«J’ai 25 ans et je suis un passionné de pâtisserie depuis tout jeune. Après plusieurs années à perfectionner mon savoir-faire à l’étranger, je suis de retour à Maurice avec une envie : faire découvrir aux Mauriciens les saveurs et inspirations que j’ai ramenées de mes expériences», nous confie le jeune homme, très motivé. «Pour l’Assomption, je vous propose un cake au chocolat gourmand accompagné d’une petite surprise et une génoise au chocolat», précise le jeune pâtissier. Mais avant d’aller plus loin, une petite question s’impose : pourquoi du chocolat au lieu du traditionnel gâteau bleu et blanc ? «Le chocolat a un goût universellement apprécié de tous. Il fait presque toujours l’unanimité. Pour une fête familiale et religieuse comme l’Assomption, où les gens se réunissent, c’est une valeur sûre qui plaira à tous les âges», précise Grégory qui a souhaité sortir des habitudes. Pousser la porte de sa cuisine, c’est s’embarquer dans son univers où il donne vie à de vraies surprises... salées et sucrées. Mais à l’occasion de la Fête de l’Assomption, et pour rendre spéciale la célébration, il propose ainsi une recette de génoise au chocolat, facile à réaliser, car il est animé, dit-il, par une seule chose : le plaisir de partager sa passion pour la pâtisserie grâce à ses recettes de petites douceurs qu’il prend plaisir à confectionner. À votre tablier et à suivre les explications du pâtissier pour réaliser un Gato Marie pas comme les autres !

Recette de génoise au chocolat

INGRÉDIENTS

8 œufs, 250 g de sucre, 225 g de farine, 25 g de cacao.

Pour la ganache au chocolat :

20 cl de crème liquide et 200 g de chocolat. Pour le glaçage au chocolat : 8 cl d’huile et 150 g de chocolat.

PRÉPARATION

Pour la génoise : beurrez et farinez votre moule. Mélangez et tamisez ensemble la farine et la poudre de cacao. À l’aide d’un batteur, blanchissez les œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange soit bien mousseux et ait triplé de volume. La consistance est bonne lorsque vous pouvez former des traces qui restent dessinées quelques secondes à la surface. Incorporez ensuite délicatement le mélange farine-cacao en poudre à l’aide d’une spatule souple, puis versez immédiatement la génoise dans le moule. Enfournez à 180 °C pendant 20 à 25 min, puis laissez complètement refroidir.

Pour la ganache au chocolat : placez le chocolat en morceaux dans un saladier. Portez la crème à ébullition dans une casserole, puis versez la moitié sur les morceaux de chocolat. Lorsque le chocolat a fondu, mélangez doucement en commençant par le centre du saladier, puis en allant vers les bords pour faire une émulsion. Incorporez enfin le reste de crème. Réservez au réfrigérateur avec un film plastique au contact de la ganache et laissez refroidir jusqu’à ce qu’elle soit spatulable. Pour le glaçage au chocolat : faites fondre le chocolat avec l’huile au bain-marie. «Au choix : vous pouvez aussi parfumer la ganache à la rose ou à la fleur d’oranger. Ces arômes évoquent la pureté et la douceur souvent associées à la Vierge Marie. N’hésitez pas à me contacter pour vos commandes !» lâche le chef-pâtissier. Il est joignable par WhatsApp au 5847 4439 ou sur ses réseaux sociaux : Instagram, chef greg et Facebook, Gregory KGB.