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Une dame de 59 ans meurt noyée à Belle-Mare

Georges, le compagnon de Sadna Beeharry : «Mo pa kone kouma linn fer pou al lamer tousel»

20 mars 2025

Une habitante de Bramsthan est morte noyée le 8 mars dans le lagon de Belle-Mare ; elle s’était rendue à la plage seule. Le rapport d’autopsie indique que cette dame de 59 ans a succombé à une asphyxie suivant une noyade. Le compagnon de cette habitante de l’Est nous confie sa peine.

La pire douleur n’est pas celle qui te fait pleurer. C’est celle qui t’anéantit si profondément que même crier devient impossible. Tu marches, tu respires mais à l’intérieur, tu n’existes plus vraiment. Georges en sait quelque chose. Cet homme de 72 ans, habitant Bramsthan, vient de perdre sa compagne Santi Beeharry (photo), plus connue comme Sadna, dans des circonstances tragiques. Cette femme de 59 ans s’est noyée dans le lagon de Belle-Mare lors d’une sortie en solitaire en début de soirée, le 8 mars. L’autopsie indique que la quinquagénaire a succombé à une asphyxie suivant une noyade.

C’est avec une peine immense que Georges a dû organiser les funérailles de sa bien-aimée. Le septuagénaire raconte que celle qui partage sa vie depuis plus de 25 ans s’était rendue seule à Belle-Mare pour faire trempette. «Ma compagne a subi une intervention chirurgicale en 2017. Elle avait une tumeur à la tête. Elle ne s’est jamais remise de cette opération. Elle a développé d’autres complications de santé. L’une d’elle est un frozen shoulder. Elle avait une épaule bloquée. Ses mouvements étaient limités. La douleur s’est intensifiée en décembre dernier», explique Georges. Sadna a alors commencé un traitement psychothérapeutique. Son compagnon souligne qu’elle était physiquement indépendante malgré ses nombreux problèmes de santé. «Me pa kone ki sanla inn al dir li ki bizin al lamer pou met so lame tranpe dan dilo pou so zepol bien», s’insurge Georges. Et de poursuivre : «Mo pa kone kouma linn fer pou al lamer tousel sa zour linn noye-la. Premye fwa dan so lavi li sorti pou al lamer li tousel. Li pa ti konn naze. Linn fer enn kriz epilepsi, linn tonbe, linn noye», s’indigne Georges.

La police s’est rendue sur place vers 18h40 ce jour-là. Le personnel de la National Coast Guard de Belle-Mare avait déjà repêché la dépouille de la quinquagénaire en face du Sunrise Attitude Hotel. Sadna était allongée sur le sable, inconsciente, elle ne respirait plus et n’avait pas de pouls. La police a recueilli un sac bleu lui appartenant, et contenant ses vêtements et son argent, à environ 200m de l’endroit où son corps a été repêché par les gardes-côtes. Georges raconte qu’il se trouvait à la maison lorsque son beau-fils de 27 ans lui a appris l’horrible nouvelle au téléphone. «La police m’a appelé juste après pour m’annoncer son décès. Sadna et moi n’avons jamais eu d’enfant ensemble. Son fils m’a toujours considéré comme son propre père. Ce n’est qu’après que j’ai appris que ma compagne était sortie en catimini vers 17 heures pendant que je faisais la sieste. Ce qui lui est arrivé est très triste. Je peux toutefois comprendre sa démarche. Elle souffrait beaucoup ces derniers temps. Sa douleur était insoutenable», se lamente Georges, la voix marquée par une profonde tristesse.

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