Un jour plus qu’important. Une date synonyme de reconnaissance, de combat, d’espoir et d’avenir. Le mercredi 20 novembre, Future Hope a marqué d’une pierre blanche la Journée mondiale des droits de l’enfant, instaurée en 1954 par les Nations Unies afin de promouvoir le respect et les droits des enfants. Car, si les droits des enfants sont universels et non négociables, ils sont souvent mal compris, ignorés, voire bafoués. C’est donc pour sensibiliser et promouvoir la construction d’un avenir meilleur pour tous les enfants que Future Hope, l’association basée à Sainte-Croix, a choisi de célébrer cette journée.
Pour l’occasion, l’ONG a réuni ses bénéficiaires autour de cette cause au centre social de Roche-Bois, le temps d’une fête haute en couleurs, en collaboration avec le Kolektif Drwa Zenfan Morisien (KDZM). Un moment symbolique, comme le souligne Marie-Noëlle Ramdeem, fondatrice et présidente de Future Hope : «Pour nous, en tant qu’ONG travaillant avec les enfants et faisant aussi un travail d’éducation sur leurs droits, il est très important de marquer cette journée et de la vivre. C’est même un devoir, afin de leur rappeler constamment qu’ils ont des droits et des devoirs. Nous avons préparé un mini-spectacle et des échanges avec d’autres associations œuvrant pour les enfants. Pour nous, c’est aussi important que notre anniversaire. »
Présente lors de la célébration, Marie-Laure Ziss Phokeer, représentante de la plateforme de financement solidaire SmallStepMatters.org et ancienne cofondatrice du KDZM, a tenu à souligner un droit fondamental : l’accès à l’éducation. «Une éducation inclusive, qui rejoindrait l’enfant à son niveau et à son rythme, en partant du principe que ce n’est pas à l’enfant de s’adapter à l’école, mais bien à l’école de s’adapter au potentiel et aux difficultés de chaque enfant», a-t-elle déclaré, avant de mettre en lumière le travail accompli par Future Hope pour l’éducation de tous. «L’école du jour a vu le jour il y a six ans pour assurer une continuité scolaire et offrir un plan d’avenir à chaque jeune. Aller au-delà de la simple remise à niveau académique, mais viser l’éducation sociale et l’employabilité, avec à la clé une formation professionnelle et un emploi, c’est l’ambition de Future Hope pour chaque jeune.»
Des mots qui ont touché le cœur de chaque membre de Future Hope, et plus particulièrement celui de Marie-Noëlle Ramdeen, qui, avec son équipe, lutte sans relâche pour que l’ONG continue à accueillir, soutenir et encadrer les enfants et jeunes afin qu’ils puissent avoir un meilleur avenir. Et ce travail se poursuit. Car, même si les choses ont évolué, souligne-t-elle, il reste encore du chemin à parcourir. «C’est un travail sans relâche pour nous, les travailleurs sociaux. Nous devons constamment rappeler que les enfants ont des droits et que cela ne doit surtout pas être pris à la légère, afin d’éviter les abus. Nous sommes comme des gardiens qui veillent au respect des droits des enfants.» Néanmoins, Marie-Noëlle Ramdeen estime qu’il est tout aussi important de parler aux enfants de leurs devoirs afin de les responsabiliser et d'en faire des adultes responsables.
Ce travail, souligne notre interlocutrice, ne peut se faire seul. «Nous sommes une ONG présente dans quatre régions : Roche-Bois, Sainte-Croix, Cité-la-Cure et Petite-Rivière. Nous avons besoin d’aide pour accomplir notre mission. Donner accès à l’éducation est primordial, mais il faut aussi un plan d’avenir. Après le parcours scolaire, il faut que chaque enfant puisse être formé et décrocher un emploi. On ne peut pas simplement les mettre à l’école et arrêter là. Le suivi est essentiel. Certains enfants n’ont pas de potentiel académique, mais possèdent d’autres talents. Il faut aussi des débouchés pour eux.» Aujourd’hui, poursuit Marie-Noëlle Ramdeen, les attentes sont grandes face au nouveau gouvernement. «Cela fait des années que les ONG militent pour un Adoption Bill, afin que chaque enfant ait droit à une famille, un foyer, une maison, au lieu de rester dans un shelter. C’est un droit inscrit dans la convention des droits des enfants, et nous espérons que les familles qui souhaitent adopter pourront enfin le faire.»
Encadrement différent
Le droit à une famille, à un toit, mais aussi le droit à l’éducation. Avec son école, c’est l’une des missions les plus importantes de Future Hope. «Nous prenons en charge les enfants ayant des difficultés académiques. Nous les accompagnons socialement et aussi au niveau de l’éducation. Nous ne faisons pas l’école comme cela existe déjà, car ces enfants ont besoin d’un encadrement différent et adapté. Nous les aidons à acquérir une base éducative fonctionnelle pour qu’ils puissent se débrouiller plus tard.» Si jusqu’à présent Future Hope accueillait 20 enfants, l’association prévoit d’en accueillir 25 dès la rentrée prochaine. Pour soutenir ce projet, ils ont besoin de fonds, d’où une collecte lancée sur la plateforme smallstepmatters.org. «Il y a une réelle attente, et nous sommes là pour y répondre. Les enfants se sentent bien ici, et avoir un enseignant pour cinq ou six enfants nous permet de leur accorder une attention particulière.» C’est pourquoi la solidarité est cruciale. Sans soutien, lance Marie-Noëlle Ramdeem, il serait impossible d’accomplir leur mission : «Nous faisons avec les moyens du bord, et c’est souvent très difficile. Alors, aidez-nous autant que vous le pouvez. »
En effet, Future Hope a besoin de Rs 688 600 pour couvrir les salaires de deux éducateurs qualifiés, les repas, le matériel et bien plus encore. Les dons peuvent être effectués directement sur la plateforme en cliquant sur le lien du projet : https://www.smallstepmatters.org/projets/developper-lecole-du-jour-de-fu... ou via Juice (option «Payer un commerçant» – Small Step Matters), mais aussi par Internet Banking au numéro de compte suivant (en précisant «Future Hope» ou la référence du projet – 113123) : MCB 000444289887. Chaque don compte.