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24 mars 2022 13:08
L’hypo, la forme abrégée de l’hypoglycémie, se produit lorsque la glycémie chute et devient anormalement basse, généralement inférieure à 4 mmol/L. Une hypo peut survenir à un taux de sucre dans le sang relativement plus élevé chez certaines personnes, précise la doctoresse Samia Hafez Amir, qui est aussi éducatrice/coach en diabète.
Les symptômes peuvent varier considérablement mais les plus courants sont :
- Transpiration
- Frissonnement/tremblement
- Devenir pâle
- Se sentir anxieux ou irritable
- Avoir faim
- Palpitations
- Se sentir fatigué
- Avoir mal à la tête
- Ne pas pouvoir se concentrer
- Sensation de picotement autour de la bouche
À mesure que l’hypo devient de plus en plus grave, la personne peut commencer à être confuse, se comporter anormalement, voire avoir une crise, la vision floue ou perdre connaissance.
Elle se produit lorsque la personne cesse de ressentir les symptômes de l’hypoglycémie. L’absence de signes avant-coureurs peut être nocive car elle permet à la glycémie de chuter dangereusement, provoquant des situations potentiellement mortelles. Près de 10 % des personnes atteintes de diabète de type 2 qui prennent de l’insuline ne sont pas conscientes de l’hypoglycémie. Les chiffres sont beaucoup plus élevés chez les personnes atteintes de diabète de type 1 (diabète insulino-dépendant). Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles une personne perd la capacité à reconnaître l’hypo mais les plus courants sont des épisodes d’hypoglycémie fréquents, durables et graves, et l’échec de l’hormone qui neutralise l’hypoglycémie à entrer en jeu.
- Sauter ou retarder des repas
- Repas trop faibles en glucides pour une dose particulière d’insuline
- Prendre des doses d’insuline plus élevées que nécessaire
- Consommation excessive d’alcool ou consommation d’alcool à jeun
- Déficience cognitive
- Conditions médicales telles que des problèmes rénaux, pancréatiques, hépatiques, une septicémie, etc.
Une hypo peut aussi survenir lors d’une séance d’exercice ou pendant la nuit.
Il est important d’avoir une bonne prise en charge et un bon encadrement par une équipe de professionnels de la santé. Une personne vivant avec le diabète, en particulier une personne sous insuline, doit se faire conseiller par son équipe concernant tout changement de régime alimentaire, de dose de médicaments/d’insuline et de niveau d’activité physique. Manger des repas/collations réguliers/ères, ne pas sauter de repas, prendre de l’insuline comme prescrit, vérifier régulièrement la glycémie à la maison, faire attention lors d’une séance d’exercice et limiter la consommation d’alcool, ce sont autant de choses qui peuvent aider à prévenir une hypo. Il est également important d’avoir toujours sur soi des sucres à action rapide. Bien que ces mesures aident à prévenir une hypo potentiellement mortelles, il est important d’établir la cause d’une hypo fréquente.
Chaque cellule du corps humain à besoin d’énergie, c’est-à-dire de sucre, pour fonctionner. Lorsque le niveau de sucre dans le sang baisse, tous les organes du corps sont touchés, ce qui entraînera un certain nombre de complications redoutables, à la fois aiguës et à long terme.
Les effets physiologiques de l’hypoglycémie changent avec l’âge et, pour les personnes âgées atteintes de diabète, les risques associés peuvent être nettement plus graves. Souvent, une hypo n’est pas identifiée chez les personnes âgées. La morbidité associée à l’hypoglycémie peut être plus sévère. Il a été démontré que les hypoglycémies récurrentes favorisent le déclin cognitif, ce qui peut, à son tour, augmenter le risque d’hypoglycémie, créant un cercle vicieux.
En cas d’hypoglycémie…
Rompez immédiatement votre jeûne avec 15 à 20 g de sucre rapide (petite boîte de jus de 150-200 ml, 1 cuillère à soupe de miel ou de sucre, entre autres).
Commencez à manger du sucre lent (une banane, une tasse de lait ou un toast avec du beurre de cacahuète) pour éviter que votre glycémie ne redescende.
Revérifiez votre glycémie après 10 minutes, si elle est toujours basse, répétez les étapes 1 et 2.
Si vous vous sentez toujours faible après avoir répété les étapes ci-dessus, consultez un médecin.
Après l’obtention de son diplôme de l’Université de Manipal (Inde), la doctoresse Samia Hafez Amir est revenue à Maurice pour exercer. Elle a pratiqué en tant que médecin généraliste privé et, plus récemment, en tant qu’éducatrice/coach en diabète. «Le diabète fait partie de ma vie d'aussi loin que je me souvienne. Couplée à mon expérience professionnelle, mon expérience personnelle m’a donné cet avantage distinct pour guider mes patients à surmonter les obstacles quotidiens de la vie avec le diabète», explique-t-elle.
C’est ainsi qu’en 2019, suite à des études complémentaires en diabète, elle a fondé Diabetes Prevention & Care (Maurice) où elle propose du diabetes coaching. Les séances de coaching visent à donner aux patients les moyens de mieux s’autogérer et, en fin de compte, d’améliorer le contrôle du diabète et la qualité de vie.
Samia Hafez Amir est aussi membre des Blue Circle Voices. Cette organisation, qui fait partie de la Fédération internationale du diabète, est un réseau d’environ 140 personnes à travers le monde.
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